Bobigny : quatre personnes mises en examen, dont une policière et un militaire, pour vol d'armes
L'institution policière se passerait bien de cette affaire pour le moins gênante. Une agent en poste à la direction territoriale de Seine-Saint-Denis, à Bobigny a été mise en examen et écrouée vendredi 9, soupçonnée d’avoir participé au vol de deux armes de poing au sein de son service. Trois autres individus, dont un militaire, ont également été mis en examen. Tous sous le chef d'accusation de "vol en bande organisée par personne dépositaire de l'autorité publique, association de malfaiteurs et recel".
Deux armes de service, des pistolets automatiques Sig Sauer, calibre 9 mm, ont été dérobées le 25 août dernier dans les locaux de la direction territoriale, ainsi que des chargeurs approvisionnés.
Très rapidement après le vol, les soupçons se portent sur la jeune adjointe de sécurité de 19 ans, en poste à l'accueil au siège départemental de la police à Bobigny. Le soir du vol, la jeune femme s’est fait remarquer par une absence momentanée, "elle avait dit devoir retrouver un ami qui lui apportait un panier-repas", a indiqué une source proche de l'affaire au Parisien. Par ailleurs, avant même les faits, son comportement avait intrigué ses collègues, la soupçonnant de s’être radicalisée, rapporte le quotidien.
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Deux mois après ce vol, le 12 novembre, un caporal-chef en permission du 152e régiment d'infanterie de Colmar dans le Haut-Rhin est blessé par balle à la jambe, à Ozoir-la-Ferrière en Seine-et-Marne. Et si la victime a affirmé s’être fait tirer dessus par "un homme cagoulé", les enquêteurs ont rapidement un doute sur la véracité de son récit, établissant un lien entre le militaire et la jeune adjointe de sécurité. Ils ont en effet découvert que certains de ses visiteurs à l'hôpital étaient des connaissances de la jeune femme.
L'une des armes dérobées a été retrouvée au cours de l'enquête mais l'autre demeure ce mardi encore dans la nature. Ces deux Sig Sauer auraient été volés pour être revendus.
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