Calais : la bagarre en boite de nuit opposait des CRS... à la BAC (vidéo)
Il ne s'agit pas d'un énième épisode de la "guerre des polices" mais bien d'une beuverie qui a fini en pugilat. L'aspect surprenant de ce fait divers c'est que, cette fois, les différents protagonistes de la rixe font tous partie des forces de l'ordre. Le Canard enchaîné a révélé mercredi 18 qu'une violente bagarre a éclaté vendredi 13 au No Comment, une discothèque de la ville de Calais.
Sans que l’on sache vraiment qui a ouvert les hostilités, une quinzaine de fonctionnaires des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) qui n’étaient pas en service se sont battus avec des clients de l'établissement. Un équipage de la Brigade anti-criminalité est envoyée sur place pour mettre fin à la rixe. Toutefois, l'arrivée des policiers en service n'a pas permis de clamer les esprits, bien au contraire.
Une rixe a éclaté entre une quinzaine de CRS dans la nuit de jeudi à vendredi, au No Comment, rue de la Mer. https://t.co/X85TOoLoDl pic.twitter.com/VSOPBdEFnL
— La Voix Calais (@VDNCalais) 14 octobre 2017
En effet, les CRS ce sont alors retournés contre leurs collègues de la BAC et leur ont "foncé dans le lard, dérobant une matraque au passage" comme le décrit l'hebdomadaire satyrique. Et de menacer: "Quand vous aurez des problèmes avec des migrants, on ne viendra pas vous sauver, on fera comme si on n'entendait pas les appels sur les ondes radio".
Un CRS a toutefois pu être appréhendé après l'arrivée de renforts, il est suspecté d'avoir cassé le nez d'un client. Il a fini sa soirée en cellule de dégrisement, étant particulièrement alcoolisé. Quant aux autres représentants du maintien de l'ordre, issu de la compagnie 58 basée à Perpignan, ils sont rentrés à leur hôtel où ils ont continué à se battre... entre eux cette fois.
Comme le révèle La Voix du Nord, suite à l’incident, une enquête a été ouverte par l’inspection générale de la police nationale (IGPN). La quasi-totalité des auditions a été effectuée, selon le parquet.
"Une enquête judiciaire est en cours, et si les faits sont avérés, je condamne avec la plus grande fermeté le comportement des CRS, comportement qui les déshonore", a fait savoir le préfet du Pas-de-Calais Fabien Sudry.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.