Calvados : deux chiens en cavale égorgent à mort une quarantaine de moutons avant d'être attrappés
"De la laine partout, des viscères sur le sol…", c'est une scène d'horreur que décrit un éleveur de mouton de la commune de Cordebugle, près de Lisieux, dans le département du Calvados. Dans son témoignage qu'il livre au quotidien Ouest-France, l'homme explique comment il a découvert au petit matin du dimanche 26 mars le carnage qui venait de se produire dans son troupeau. Onze mouton ont été déchiquetés par deux molosses, sur les quatorze de son élevage. Les trois survivants qui ont réchappé à ce massacre sont, eux, devenus fou de terreur et se jettent contre les murs pour essayer d'échapper à un prédateur imaginaire, assure l'éleveur, au point qu'il était envisagé de les euthanasier.
Les deux cerbères qui ont massacré le troupeau étaient pourtant toujours bien présents sur les lieux de la boucherie. L'éleveur parviendra à les capturer, avec l'aide d'une voisine, avant d'appeler la gendarmerie. Et si les bêtes ont finalement réussi à se faire attrapper par des humains malgré leur degré de sauvagerie, la raison est peut-être à chercher dans le détail extraordinaire et troublant de l'affaire: ils étaient tout à fait accoutumés à l'être humain, et pour cause, les deux chiens sont connus des habitants du secteur. Ils appartiennent à un couple de la commune proche de Saint-Germain-la-Campagne, qui avait signalé leur disparition.
Les deux chiens, décrit l'un comme étant un setter gordon, et l'autre un braque allemand, sont suspectés d'être à l'origine d'autre massacres d'ovins dans la région. Depuis novembre, ils auraient ainsi égorgé et déchiqueté pas moins de 40 bêtes dans les communes environnantes.
Le couple de propriétaire s'est déclaré "effondré" par cette nouvelle attaque du duo infernal. Ils avaient déjà demandé à ce que l'on euthanasie leurs deux animaux, mais la solution n'est pas simple que cela. Un vétérinaire avait en effet refusé de pratiquer l'injection mortelle sur les deux chiens. Et pour cause: les égorgeurs féroces de moutons étaient tout à fait gentils et calmes en présence d'un être humain (expliquant la facilité de leur capture). Or, la législation est claire: on ne peut pas librement demander l'euthanasie de son chien tant qu'il n'a pas agressé un être humain. Dans l'attente, la seule obligation du propriétaire est… d'indemniser les éleveurs dont les bêtes ont été taillées en pièces.
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