C'est quoi un site classé Seveso ?
L'explosion d'une usine à Saint-Julien-du-Sault dans l'Yonne a fait deux blessés graves ce jeudi. Le site, où la société Soprema fabrique des produits d'isolation, est classé Seveso. En France, 1.200 sites comme celui-ci sont concernés par cette directive européenne. Mais alors, c'est quoi un site classé Seveso?
Une explosion est survenue ce jeudi 7 à Saint-Julien-du-Sault dans l'Yonne vers 11h du matin. On déplore deux blessés graves. Le drame a eu lieu pendant des travaux de maintenance dans l'usine Soprema, fabriquant des produits d'isolation, qui est un site classé "Seveso seuil haut".
Un incendie s'est déclaré mais a rapidement été maîtrisé puis éteint par le personnel de l'établissement. L'entreprise a ensuite été évacuée, le temps que les autorités évaluent le risque pour la population aux alentours.
Et de risque, il n'y en avait pas. Le porte-parole de la préfecture l'a confirmé à la presse. Une enquête a tout de même été ouverte pour comprendre ce qu'il s'est passé exactement.
Sur ce sujet: Yonne - explosion dans une usine classée Seveso, deux blessés graves
Mais au fait, c'est quoi un site Seveso? Seveso est, à l'origine, le nom d'une ville en Italie où il y a eu une catastrophe industrielle en 1976. S'il n'y avait pas eu de mort, les dégâts matériels et environnementaux étaient considérables (bilan évalué à 70 millions d'euros).
Après cet accident, les Etats européens se sont accordés pour mettre en place la directive Seveso, obligeant chaque pays à évaluer, à signaler, répertorier et surtout à sécuriser les sites dangereux en cas d'explosion, d'incendie, de substances toxiques se propageant dans l'air ou dans l'eau. Chaque site appartient à une catégorie déterminée en fonction de la dangerosité.
La directive Seveso prévoit aussi un plan d'urgence en cas de danger pour la population.
Depuis sa création, la directive Seveso a été remplacée à deux reprises, et la liste des sites à risque et des critères de dangerosité a été mise à jour (prenant en compte aussi la menace terroriste). Aujourd'hui, depuis le 1er juin 2015, c'est la directive Seveso 3 qui est en vigueur (et qui oblige notamment les entreprises à notifier sur Internet certaines données). En France, plus de 1.200 sites sont classés Seveso.
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