Charleville-Mézières : une adolescente exclue de son collège à cause d'une jupe trop longue

Une élève de 3e a été exclue de son collège, situé près de Charleville-Mézières (Champagne-Ardenne), à cause d'une jupe jugée trop longue. L'habit à été assimilée à un signe religieux ostentatoire. Sur Twitter, de nombreux internautes se mobilisent pour soutenir la jeune fille.

On le sait: certaines filles ont déjà été renvoyées de leur établissement pour des vêtements a priori trop court ou trop sexy. Mais Sarah, une élève du collège Léo-Lagrange situé près de Charleville-Mézières (Champagne-Ardenne), a été exclue de son collège pour une jupe jugée… trop longue. Selon la principale de l'établissement, citée par le journal local l'Ardennais, sa tenue vestimentaire pouvait être assimilée à un signe religieux ostentatoire. L'accès au collège lui a donc été refusé au motif que cette jupe ne respectait pas la loi de 2004 sur la laïcité à l'école.

Pour justifier sa décision, la principale a envoyé un courrier adressé aux parents de Sarah. "Votre fille n'a pas été acceptée en classe parce qu'elle portait des signes ostentatoires d'appartenance religieuse. La loi sur la laïcité à l'école interdit ce port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse", a-t-elle notamment écrit.

Sarah, qui porte le voile depuis un an mais l'enlève tous les matins avant d'entrer au collège, est toutefois largement soutenue par ses parents. Dans les colonnes du quotidien ardennais, ils estiment que "ce n'est pas interdit par la loi de mettre des jupes longues". "Cette jupe n'a vraiment rien de particulier, elle est toute simple", a déclaré de son côté Sarah, qui a acheté cette tenue deux euros chez Kiabi.

Ses parents ne sont pas les seuls à être furieux. De nombreux internautes se sont également emportés sur les réseaux sociaux. En soutien à la collégienne, un hashtag #JePorteMaJupeCommeJeVeux a même été lancé. Il fait d'ailleurs partie des plus populaires depuis ce mardi après-midi.

Si cette action a fait bondir de nombreuses personnes, ce n'est pas la première fois que ce genre d'exclusion a lieu. Le dernier en date remonte au mois de mars. Un collège de Montpellier avait invité une vingtaine de jeunes filles qui s'étaient présentées en robe longue à se changer.