Confinement : les pharmaciens au secours des femmes battues
Les violences conjugales sont en forte hausse depuis le début du confinement. Le ministère de l'intérieur met en place des nouveaux dispositifs pour aider les femmes victimes de leur mari ou conjoint. Les pharmaciens de quartier sont mis à contribution pour faire le relais avec la police.
Le confinement entraîne des modifications d’habitudes et de comportements. Depuis le 17 mars, on a connu une augmentation de +32% d’interventions des forces de l’ordre pour motif de violences conjugales, +36% à Paris par rapport aux semaines précédentes, dévoile le Ministre de l'Intérieur Christophe Castaner en direct sur France 2 Jeudi soir. Une augmentation spectaculaire que craignaient les Associations d’aide aux victimes de violences conjugales.
Une nouvelle tâche pour la phamacie, faire le relais avec la police
Face à ces chiffres inquiétants et alors qu'un prolongement du confinement semble inéluctable, le ministre de l'Intérieur annonce un plan d'aide aux victimes.
Ainsi, les femmes victimes de violences pourraient se rendre dans les pharmacies en faisant leurs courses " sans éveiller l'attention du conjoint violent" détaille le ministre, et y demander de l'aide.
Tous les pharmaciens de France auraient été sollicités par le ministère de l'intérieur pour faire le relais avec la police et l' alerter.
Un code d’alerte comme «masque 19»
Dans le cas où le conjoint violent serait présent dans la pharmacie, la femme à la possibilité d’utiliser un code devant le pharmacien, comme "masque 19", précise Christophe Castaner. .
Le pharmacien préviendra alors immédiatement les forces de l'ordre. En Espagne, ce système de code est déjà en application depuis plusieurs semaines.
Que faire par ailleurs en cas de violences conjugales?
- Appeler le 3919 Violence Femmes Info : en tant que victime, on peut appeler le 3919 du lundi au samedi de 9h à 19h. Ce numéro Violences femmes info est toujours ouvert.
- Appeler le 115 si on cherrche un hébergement d’urgence
Que faire si on est témoin ou informé de violences conjugales d’une amie, d'une voisine?
Si celle-ci n’est pas libre d’appeler elle-même et que vous êtes témoin ou au courant des souffrances et violences conjugales, vous pouvez appeler aussi les mêmes numéros.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.