Le Conseil d’État confirme l'amende de 35 millions d'euros infligée à Amazon
Le Conseil d’État a confirmé ce mardi 27 juin qu’Amazon devra payer une amende de 35 millions d’euros, pour utilisation de cookies sans consentement.
Échec de la tentative d’éviter l’amende de la CNIL
En décembre 2020, la CNIL avait condamné Amazon à payer 35 millions d’euros pour avoir déposé des cookies publicitaires sur les ordinateurs d’utilisateurs du site de vente « Amazon.fr », sans consentement préalable ni information satisfaisante. La CNIL avait repéré deux violations sur la base de la directive e-privacy. D’un côté, un grand nombre de cookies à des fins publicitaires (pas essentiels au service) étaient automatiquement déposés sur l’ordinateur des utilisateurs, sans action de leur part. Par ailleurs, le site informait les utilisateurs du dépôt de cookies, mais pas des objectifs de ces cookies, ni des moyens pour les refuser.
Lire aussi : Capgemini, Google et le fisc français: la corruption vue d'avion
Amazon et Google, qui a aussi été accusé du non-respect de cette réglementation, ont contesté cette décision, estimant que l’affaire devrait être traitée par le mécanisme de « guichet unique européen » défini dans le RGPD, c’est-à-dire être jugée par l’autorité chargée des questions transfrontalières. Pour le Conseil d’État cependant, la CNIL est compétente et peut tout à fait prendre des sanctions sur les cookies en dehors du mécanisme de guichet unique prévu par le RGPD.
Amazon toujours en désaccord
Selon le site Kulture Geek, Amazon a manifesté son désaccord avec la décision du Conseil d’État, car des changements ont déjà été réalisés pour se mettre en conformité avec les exigences de la CNIL. Le géant de l'e-commerce déclare s’efforcer de se mettre continuellement à jour en matière de protection des données personnelles pour répondre au mieux aux attentes “en constante évolution” des clients et des autorités de régulation.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.