Crash Airbus A320 GermanWings : "une situation d'urgence à bord " aurait été détectée
C'est l'une des pires catastrophes aériennes en France de l'Histoire. Un Airbus A320 de la GermanWings, la filiale low-cost de la compagnie allemande Lufthansa, s'est écrasé ce mardi matin, vers 10h45, dans les Alpes-de-Haute-Provence avec 148 personnes à son bord. Il n'y aurait aucun survivant, ont d'ores et déjà déclaré les autorités. Une situation d'urgence à bord de l'appareil, qui a activé un signal de détresse, serait à l'origine du drame.
"Le fait que le vol se soit déclaré en état de détresse signifie, en langage aéronautique, qu'une situation d'urgence à bord a été détectée par l'équipage", assure un pilote d'Air France cité par La Provence. Et ce spécialiste d'ajouter: "cette situation peut concerner une palette très vaste de situations, depuis la panne mécanique grave jusqu'au détournement".
Comme toujours dans le secteur aérien, cette procédure est très codifiée et déclenche toute une série d'actions, notamment au sol. "Par cette information du contrôle aérien, l'équipage indique qu'il ne sera plus forcément en mesure de suivre le plan de vol qui avait été décidé au départ, mais aussi et surtout qu'il désire obtenir de l'aide. Cela veut dire que si l'appareil décide de mettre le cap sur l'aéroport le plus proche, il sera prioritaire à l'atterrissage, tous les appareils évoluant à proximité seront éloignés de sa trajectoire et les pompiers seront prépositionnés le long de piste. Cela signifie aussi le début d'une collaboration très étroite entre l'équipage et le contrôle aérien afin que ce dernier facilite au maximum la tâche des pilotes dans leur gestion de la crise", détaille ainsi le pilote cité par La Provence.
A propos de la chute rapide qu'a connu l'appareil quelques instants seulement avant de s'écraser, passant de plus de 11.000 mètres à seulement 1.500 en un laps de temps très court, le pilote évoque une piste possible. "Il est peu probable qu'il s'agisse d'une demande de descente intentionnelle faite auprès du contrôle aérien. En effet, ce type de descente d'urgence extrêmement rapide est généralement consécutive à une dépressurisation brutale de la cabine", assure-t-il. D'autant que, selon lui, "l'équipage savait parfaitement qu'il survolait une zone très montagneuse au-dessus de laquelle on ne descend jamais à une altitude aussi basse".
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