Depuis la Syrie, le petit frère d'Abaaoud entend "venger son frère"

Abdelhamid Abaaoud, suspecté d'être l'un des cerveaux des attentats de Paris, avait rejoint la Syrie avec son petit frère début 2014. Ce dernier rêverait désormais de vengeance contre les "adorateurs de la croix".

Agé d'à peine quinze ans, le petit frère du terroriste Abdelhamid Abaaoud, Younès Abaaoud crie vengeance depuis la Syrie où il a été emmené par son aîné en 2014. Selon le journal flamand Laatste Nieuws, le jeune Younès, baptisé par la propagande djihadiste de l'EI "le plus jeune des djihadistes étrangers", voudrait "venger son frère" prochainement. Ce journal a publié mercredi 2 une photo issue d'une publication Facebook d'un soutien de Daech. Sur le message visible sur le réseau social, on peut lire : "Abu Omar al-Soussi (le nom de guerre d'Abdelhamid Abaaoud, NDLR) est mort en martyr, mais son frère est toujours en vie. Nous sommes en route vers vous, adorateurs de la croix".

Un message appuyé par une photo de Younès en treillis. Il répondrait désormais au nom de guerre d'Abou Mansour.

L'adolescent, qui a grandi à Moleenbeck en Belgique, aurait vraisemblablement été enlevé de force par son grand frère pour partir faire le djihad en Syrie début 2014. Sur place, il aurait rejoint les rangs des "Lionceaux du califat", des groupes enfants et adolescents, embrigadés et entrainés au maniement des armes. Le groupe terroriste les présente comme "la relève des Lions du califats", c'est à dire les djihadistes qui combattent actuellement.  La propagande de l'organisation terroriste met régulièrement en scène ces jeunes garçons dans des vidéos particulièrement sordides. Ainsi Younès Abaaoud serait notamment apparu sur une vidéo de l’Etat islamique (EI) en train de décapiter un officier de l’armée syrienne. 

Ces enfants soldats sont également utilisés aux points de contrôle, ou pour obtenir des informations dans les zones non contrôlées par l'EI, puisque les enfants passent souvent inaperçu.

Abdelhamid Abaaoud, 28 ans, était l’homme le plus recherché de France jusqu’à ce qu’il soit tué dans l’assaut du Raid et de la BRI à Saint-Denis le 18 novembre. Un temps présenté comme le "cerveau" des attentats de Paris et de Saint-Denis, il apparaît finalement qu'il n'aurait été qu'un coordinateur de cellules terroristes.