Des ados poursuivis pour "torture et acte de barbarie" sur un enfant de 13 ans
Le déchainement de violences n'a d'égal que le futilité de son motif. Trois mineurs ont été mis en examen lundi 23 pour "tentative d'homicide" et "actes de torture et de barbarie" après la découverte d'un garçon de 13 ans dénudé et blessé sur une voie ferrée à Longueau, dans la Somme, le 20 avril dernier.
Selon le Courrier Picard, la victime était vêtue d'un simple caleçon au moment de sa découverte. Elle présentait d’importantes traces de contusions sur tout le corps, une fracture du nez et était couverte de sang, le sien. Pris en charge et hospitalisé, ce jeune garçon a écopé de 10 jours d'ITT.
L'enquête, confiée aux policiers de la sûreté départementale de la Somme, a établi que "le jeune homme avait été victime la veille de très nombreux coups et sévices durant une à deux heures, de la part de trois autres mineurs, placés comme lui dans un foyer éducatif d'Amiens", a fait savoir le parquet. La justice a précisé que "ces violences auraient eu lieu dans un contexte de rétorsions après une plainte pour racket".
Voir aussi - Acte de barbarie et doigt coupé: quatre jeunes hommes devant les assises de Montpellier
En effet, la victime avait prêté de l'argent à l'un de ses tortionnaires avec lequel elle vit en foyer. La somme ridicule de 10 euros pour acheter du tabac. "Ne voyant pas le remboursement arriver, il se serait confié à un tiers, expliquant qu’on lui avait volé ses 10 euros", précise le journal. Une dénonciation qui a provoqué l'ire des agresseurs qui ont emmené le jeune garçon dans un wagon de train désaffecté où Il a été roué de coups de poing et de pied sur tout le corps, a été frappé avec différents objets. "Ses bourreaux lui ont ôté ses vêtements qu’ils ont incendiés, avant de mettre le feu à ses cheveux", souligne Le Courrier Picard qui ajoute que les jeunes ont tenté de mettre le feu au wagon où se trouvait leur victime inconsciente. A bout de force, cette dernière ne parviendra à sortir que le lendemain des faits.
Interpellés, les trois agresseurs, âgés de 13, 16 et 17 ans, ont reconnus les faits, allant même jusqu'à reconnaître la tentative de meurtre: "vu l'état de la victime après l’avoir frappé, cela aurait été la meilleure façon à leurs yeux de ne pas être identifiés par les policiers".
Les mineurs de 16 et 17 ans ont été incarcérés et le plus jeune a été placé sous contrôle judiciaire en centre éducatif fermé.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.