Double assaut en Seine-et-Marne et porte de Vincennes : les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont été abattus
Dénouement après une journée d'angoisse comme la France n'en avait pas connue depuis longtemps, dans l'histoire récente. Après de longues heures d'attente, les forces de l'ordre ont lancé deux assauts quasiment simultanés, vendredi peu après 17h, contre les terroristes retranchés à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne) et porte de Vincennes. Ceux-ci -les frères Kouachi et Amedy Coulibaly- ont été abattus; la plupart des otages sont sains et saufs, mais trois ont éte tués.
En Seine-et-Marne, à une trentaine de kilomètres au nord-est de Paris, la force d'élite de la gendarmerie, le GIGN, a donné l'assaut contre l'imprimerie où les frères Kouachi, auteurs présumés de la tuerie de Charlie Hebdo mercredi (12 morts), s'étaient retranchés. Plusieurs fortes explosions se sont fait entendre, suivies de longues rafales d'armes automatiques. Les deux suspects seraient sortis du bâtiment en tirant sur les forces de l'ordre dans un baroud d'honneur meurtrier. Ils ont été abattus par les hommes du GIGN, selon une source policière. Un homme de 26 ans, que l'on croyait être leur otage mais qui en réalisté s'était caché (les frères Kouachi ignoraient son existence) depuis le début de la journée, est sain et sauf.
Porte de Vincennes, même scénario, pratiquement à la même heure, quant à l'assaut donné par les hommes du RAID (force d'élite de la police), contre une épicerie casher où avait lieu la seconde prise d'otages. Plusieurs explosions suivies de multiples détonations on été entendues durant quelques minutes. Le preneur d'otages, Amedy Coulibaly, auteur présumé de la fusillade de Montrouge jeudi (un mort), a été lui aussi abattu. Mais avant l'assaut il a pu tuer trois de la dizaine d'otages qu'il retenait, selon les premiers éléments de l'enquête. Outre lui-même et ces trois otages, il y a un cinquième mort, mais on ignorait dans la soirée s'il s'agissait d'un otage ou d'un complice. Deux hommes du RAID auraient été grièvement blessés pendant l'assaut.
Dans la soirée, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve s'est rendu sur place, porte de Vincennes, et le chef de l'Etat François Hollande devait intervenir à la télévision.
(Voir ci-dessous une vidéo de l'assaut porte de Vincennes):
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