Enfant mort pour avoir fait pipi au lit : le beau-père et la mère placés en détention provisoire

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 08 février 2017 - 18:16
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Une allégorie de la Justice.
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©Damien Meyer/AFP
Le beau-père de Yanis a été mis en examen pour "crime et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et "violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité".
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Mis en examen mardi soir, le beau-père et la mère du petit Yanis, mort après avoir été puni car il avait fait pipi au lit, ont été placés en détention provisoires.

Le beau-père et la mère de Yanis, cinq ans, mort dehors dans la nuit de dimanche 5 à lundi 6 à Aire-sur-la-Lys (Pas-de-Calais) lors d'une punition pour avoir uriné au lit, ont été placés en détention provisoire, a indiqué ce mercredi 8 le parquet de Boulogne-sur-Mer.

Les deux suspects avaient été mis en examen mardi 7 au soir, le beau-père, Julien M., pour "crime et homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans" et "violences volontaires sur mineur de moins de 15 ans par une personne ayant autorité", la mère, Émilie I., pour "abstention volontaire d'empêcher un crime ou un délit".

Le premier encourt la réclusion criminelle à perpétuité, la seconde une peine de cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende.

Le décès est intervenu après une "sanction-punition" consistant à faire courir l'enfant dehors, en pleine nuit, parce qu'il avait uriné au lit. Yanis aurait ainsi été contraint de courir sur une distance de "plusieurs kilomètres le long du canal La Lys", où son corps a été découvert, et il avait chuté à plusieurs reprises, avait précisé lundi le parquet de St-Omer, initialement saisi.

La mort de l'enfant serait imputable, comme l'avait révélé une première autopsie pratiquée lundi après-midi, à un traumatisme crânien dû à des violences volontaires.

"Ce décès par traumatisme crânien serait consécutif à plusieurs impacts qui seraient des coups de lampe-torche" infligés par le beau-père. Sous la violence, la lampe-torche se serait cassée, a expliqué mardi soir lors d'une conférence de presse le procureur de Boulogne-sur-Mer, désormais en charge de l'enquête, Pascal Marconville.

Le beau-père, décrit "comme un survivaliste (personne croyant en une fin proche de l'Humanité, ndlr) qui rêve de vivre en communauté avec ses quatre chiens", ne "se rend pas forcément compte de la gravité des faits", a-t-il souligné.

Quant à la mère, "elle est dans un autre monde", a-t-il poursuivi, précisant qu'elle avait expliqué lors de son audition que les corrections régulières qu'infligeait le beau-père à l'enfant étaient "pour son bien et pour lui remettre les idées en place".

La mère, 23 ans et le beau-père, 30 ans, tous deux sans emploi, étaient en couple depuis août 2015, sans autre enfant. Ils n'étaient pas connus des services sociaux de la ville.

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