"Gilets jaunes" : l'ex-boxeur Christophe Dettinger a fait appel de son placement en détention provisoire
L'ancien boxeur professionnel Christophe Dettinger, écroué dans l'attente de son procès pour l'agression de deux gendarmes lors de l'acte 8 des "gilets jaunes" le 5 janvier à Paris, a fait appel de son placement en détention provisoire, a-t-on appris mercredi auprès de ses avocats.
"Il a fait appel. L'audience se tiendra le 22 janvier devant la cour d'appel" de Paris, ont indiqué à l'AFP ses avocats, Laurence Léger et Hugues Vigier, confirmant une information du Figaro.fr.
A l'issue de cette audience, Christophe Dettinger pourra soit être maintenu en détention, soit remis en liberté, avant son procès fixé au 13 février pour "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique", un délit passible de sept ans d'emprisonnement.
En comparution immédiate devant le tribunal correctionnel de Paris le 9 janvier, l'ancien boxeur avait sollicité un délai pour préparer sa défense et demandé sa libération sous contrôle judiciaire. Le tribunal avait, conformément aux réquisitions du parquet, délivré un mandat de dépôt à son encontre, visant à "empêcher la réitération des faits et une soustraction à la justice".
Ancien champion de France 2007 et 2008 des lourds-légers, Christophe Dettinger s'était présenté le 7 janvier à la police, qui le recherchait activement depuis les images virales le montrant en train de frapper deux gendarmes sur une passerelle lors d'une nouvelle mobilisation des "gilets jaunes".
Les deux gendarmes blessés, qui se sont constitués parties civiles, se sont vu prescrire 15 et 2 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Lors de sa brève comparution devant le tribunal, Christophe Dettinger avait dit "regretter (ses) actes". Ce père de trois enfants au casier judiciaire vierge avait expliqué avoir eu un accès de colère après avoir "vu des gendarmes matraquer un jeune homme et une femme au sol".
Dans une vidéo postée avant de se rendre à la police, l'ancien champion de boxe avait affirmé s'être "défendu" face aux violences policières.
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