Grâce à son ADN, un violeur présumé est retrouvé huit ans après

Auteur(s)
La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 11 février 2016 - 17:55
Image
Police-voiture-TourEiffel-Jour
Crédits
©Mic/Flickr
La gendarmerie a interpellé un homme soupçonné d'avoir violé une étudiante suédoise en 2008. (Image d'illustration).
©Mic/Flickr
Soupçonné d'avoir violé une étudiante suédoise à Paris en 2008, un homme d'une cinquantaine d'années a été interpellé mercredi par la gendarmerie grâce à son ADN.

Un homme d'une cinquantaine d'années, soupçonné d'avoir violé une étudiante suédoise à Paris en 2008 en se faisant passer pour un chauffeur de taxi, a été interpellé huit ans plus tard grâce à son ADN, a-t-on appris jeudi de la gendarmerie. Le suspect a été déféré au parquet du tribunal de Versailles jeudi 11 février après-midi, avant une éventuelle mise en examen par un juge d'instruction dans la soirée, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier.

L'affaire était née en février 2008, lorsqu'une étudiante suédoise âgée de 19 ans avait été secourue sur une route des Yvelines, à une trentaine de kilomètres de Paris, errant sur la chaussée et partiellement dévêtue. Elle avait expliqué avoir pris, quelques heures plus tôt, ce qu'elle croyait être un taxi à la sortie d'une discothèque parisienne située à deux pas des Champs-Élysées. Selon elle, le conducteur l'avait ensuite agressée sexuellement et violée.

De lourds moyens avaient été déployés par la section de recherches de la gendarmerie des Yvelines, qui avait mis en évidence un ADN masculin suspect, mais non-référencé dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). Près de huit ans plus tard, une trace similaire est apparue dans le fichier: celle d'un homme condamné pour de simples dégradations, mais qui ne s'est pas acquitté de l'amende à laquelle il a été condamné. La justice a alors ordonné la consignation de son identité génétique dans le FNAEG. Le suspect n'avait en revanche jamais été jusqu'alors poursuivi pour des infractions à caractère sexuel. Il a été interpellé mercredi 10 matin à son domicile de l'Essonne, dans la banlieue sud de Paris, avant d'être placé en garde à vue.

"Il y a un certain nombre de faits qu'il n'a pas pu nier", a commenté auprès de l'AFP une source proche de l'enquête. Le FNAEG traite pas moins de trois millions de profils génétiques correspondant à 2,6 millions d'individus, qui constituent une gigantesque base de données grâce à laquelle quelque 126.000 rapprochements ont pu être effectués depuis le lancement officiel du fichier en 2001. En 2014, le fichier comptabilisait encore 240.000 "traces non-résolues". "Le temps joue contre l'enquête dans les premier jours, mais dès lors que les constatations ont été bien faites, tel que c'est le cas dans cette affaire, on finit par faire parler l'ADN", a encore commenté cette même source.

 

À LIRE AUSSI

Image
Un palais de justice.
Nancy : un violeur récidiviste relaxé pour avoir brisé son bracelet électronique
Jean-Luc Moindrot, violeur récidiviste, avait brisé son bracelet électronique en juin dernier avant d'être interpellé trois semaines plus tard. La justice a considéré ...
02 avril 2015 - 09:22
Société
Image
Violences sexuels Stop au déni
Paris : le violeur type est un homme de 34 ans, plutôt étranger et sans emploi
A Paris, le violeur type a 34 ans, il est plutôt étranger, sans emploi et connu des services de police. La victime, quant à elle, est généralement une femme, âgée d'un...
22 janvier 2016 - 14:47
Société
Image
Police Voiture Illustration
Arrestation d'un violeur récidiviste évadé d'un hôpital psychiatrique
Un violeur récidiviste souffrant de trouble bipolaires a été arrêté dimanche 9 aux alentours de Lyon alors qu'il s'était évadé d'un l'hôpital psychiatrique de Melun 15...
11 août 2015 - 19:51
Société

L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.

Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement  car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.

Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.

Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.

Je fais un don à France-Soir

Les dessins d'ARA

Soutenez l'indépendance de FS

Faites un don

Nous n'avons pas pu confirmer votre inscription.
Votre inscription à la Newsletter hebdomadaire de France-Soir est confirmée.

La newsletter France-Soir

En vous inscrivant, vous autorisez France-Soir à vous contacter par e-mail.