Paris : le violeur type est un homme de 34 ans, plutôt étranger et sans emploi
A Paris, le violeur type a 34 ans, avec une surreprésentation d'étrangers, de sans-emploi et de personnes connues des services de police, tandis que sa victime est une trentenaire, souvent alcoolisée au moment des faits, selon une étude publiée ce vendredi 22 janvier dans Le Parisien/Aujourd'hui en France.
Un peu plus de la moitié des agresseurs sont étrangers et ils étaient dans 48% des cas déjà connus des services de police - un sur cinq "pour des faits d'infraction sexuelle" -, révèle l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dans cette étude fondée sur des données de 2013-2014, qui a répertorié 23% de viols conjugaux.
"La totalité des mis en cause est de sexe masculin" et un sur deux "connaissait la victime", indique l'Observatoire. Moins de la moitié des mis en cause avait un emploi, selon ce texte.
Les victimes majeures, dont un tiers sont de nationalité étrangère, sont à 90% de sexe féminin et "sont âgées, en moyenne, de 30 ans". "La moitié d'entre elles est alcoolisée au moment des faits", énumère le rapport.
Les viols sont dans trois quarts des cas perpétrés la nuit et dans des espaces privés. Quelque 40% d'entre eux ont lieu le week-end, souvent "dans les quartiers de sorties nocturnes" et "dans les lieux de circulation" (gares, etc.) de la capitale.
La violence physique n'est employée avant le viol que dans 15% des cas: les viols sont beaucoup plus commis après des menaces et des contraintes ou sous le coup de la surprise.
L'étude de l'ONDRP est basée sur les 688 viols déclarés à Paris en 2013 et 2014, dont 598 concernaient des majeurs et 90 des mineurs. Quelque 322 personnes ont été mises en cause pour ces faits.
Environ 84.000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont violées ou victimes de tentatives de viol chaque année en France.
Seulement une sur dix déclare avoir déposé plainte, selon l'Observatoire national des violences faites aux femmes. Dans 90% des cas, les femmes connaissent leur agresseur.
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