Hérault : victime d'un infarctus, il appelle trois fois le Samu avant qu'il intervienne et décide de porter plainte
Un habitant de Sète, dans l'Hérault, a failli mourir d'un infarctus parce que les services de secours ne prenaient pas ses appels au sérieux fin septembre. Le trentenaire a décidé de porter plainte contre X ce mardi 17 selon France Bleu Hérault.
Marc s'apprêtait à regarder un match de football seul chez lui le 28 septembre dernier lorsqu'il a commencé à ressentir de fortes douleurs dans la poitrine aux alentours de 20h. Inquiet, il a décidé de tout de suite appeler le Samu.
Mais l'opératrice qui lui a répondu lui a rapidement fait comprendre que ses douleurs étaient d'origine pulmonaires et que de toute façon, aucune ambulance n'était disponible pour le prendre en charge.
Un peu plus d'une demi-heure plus tard, l'homme de 32 ans, qui ressentait des douleurs encore plus vives qu'auparavant, a décidé d'appeler à nouveau les urgences. Au bout du fil la même opératrice qui lui a signifié cette fois qu'il devait être victime d'une crise d'angoisse et qu'aucun véhicule n'était encore disponible.
Très mal en point, le jeune homme s'est vu à nouveau refuser de l'aide mais a réussi à se traîner jusqu'à chez sa voisine pour qu'à son tour, elle appelle à l'aide. Mais elle aussi est tombée sur la même interlocutrice que Marc... Celle-ci a encore une fois refusé de faire déplacer une ambulance.
La voisine a alors haussé le ton et les deux femmes se seraient même un peu accrochées avant que l'employée du Samu n'accepte finalement d'envoyer un véhicule sur place.
Le trentenaire a donc été pris en charge et amené au CHU de Montpellier où les médecins lui ont diagnostiqué non pas une crise d'angoisse mais bien un infarctus. Une heure de plus et c'était trop tard.
Aujourd'hui, le trentenaire est remis de sa nuit mouvementée mais aimerait comprendre pourquoi le Samu a été si lent à le prendre en charge. C'est pour cette raison qu'il a décidé de porter plainte. Toujours selon France Bleu, la direction du CHU de Montpellier a indiqué qu'elle était "prête à recevoir le jeune homme pour lui donner des précisions sur les conditions de sa prise en charge".
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