Il chassait ses victimes sur des sites de rencontres, 18 ans ferme pour Willy Désir
Pendant cinq ans il a nié. Puis, mercredi 30 mai, à l'avant-dernier jour de son procès, il a craqué. Willy Désir a été condamné jeudi 31 à 18 ans de prison ferme en appel par la cour d'assises de Nanterre pour viols. Alors qu'il accusait les victimes de mentir, comme il l'a fait lors du procès en première instance en 2017, il a finalement reconnu avoir violé cinq jeunes femmes sur les 11 qui l'accusent.
Son modus operandi était le même pour toutes ces victimes: cet ancien militaire repérait ses proies sur des sites de rencontres. Au moment de la rencontre "physique", Willy Désir devenait insistant. Si la jeune femme persistait dans son refus d'avoir une relation sexuelle, venaient les menaces, les coups et le viol. Après avoir pénétré de force ses victimes (sans préservatif), il les raccompagnait et demandait à les revoir.
Jusque-là, Willy Désir, un habitant des Mureaux (Yvelines) de 35 ans passé par l'armée avant d'occuper des postes de manutentionnaire ou de vendeur, estimait être victime d'une vengeance de femmes déçues, sans pouvoir expliquer comment les victimes qui ne se connaissaient pas pouvaient avancer des témoignages concordants. Ce père de quatre enfants (de quatre femmes différentes) admettait seulement "avoir pu blesser".
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Mercredi 30, il a finalement admis que pour cinq des accusatrices, les faits sont bel et bien avérés:"Pour les préliminaires, elles étaient d’accord, mais pas pour le reste". Il a par contre continué de nier pour les six autres dossiers. Il a essayé de justifier son geste par une situation familiale difficile, n'ayant pas connu son père et ayant été rejeté par sa mère, avant d'être finalement chassé par la tante qui l'a élevé.
La justice a donc aggravé les 13 ans dont il avait écopé en première instance. L'avocat général avait demandé une peine de 18 à 20 ans de prison, soit le maximum de la peine possible pour ce type de crime.
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