Ils prostituaient leurs amies mineures dans des hôtels : trois ans ferme

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Par AFP
Publié le 23 mai 2017 - 19:18
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Une prostituée.
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©Eric Gaillard/Reuters
Âgés respectivement de 20 et 23 ans, les deux principaux prévenus ont été condamnés à quatre ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal correctionnel de Meaux.
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Deux hommes d'une vingtaine d'années ont été condamnés lundi soir à trois ans de prison ferme pour avoir prostitué leurs petites amies de 15 et 16 ans dans des hôtels en Seine-et-Marne, a-t-on appris mardi de sources judiciaires.

Âgés respectivement de 20 et 23 ans, les deux principaux prévenus ont été condamnés à quatre ans de prison, dont un avec sursis, par le tribunal correctionnel de Meaux.

Le premier a été incarcéré à l'issue de l'audience, tenue à huis clos, un mandat d'arrêt a été délivré contre le plus âgé, qui était absent lors du prononcé du délibéré.

Un troisième complice, qui servait principalement de "chauffeur", s'est vu infliger une peine de 18 mois ferme. Il n'a pas été incarcéré.

Les trois hommes étaient poursuivis pour des faits de "proxénétisme aggravé", commis entre septembre et mars 2017 dans plusieurs villes du département.

Selon la source judiciaire, l'organisation des passes, qui pouvaient atteindre le rythme de 70 par semaine, était "assez élaborée". Après une mise en relation par l'intermédiaire de sites de petites annonces, les relations tarifées, à raison de 50 à 90 euros la demi-heure, se déroulaient dans des chaînes d'hôtels bon marché, des logements privés ou des voitures.

Les deux jeunes filles, dotées chacune de "réelles capacités intellectuelles", présentaient des profils différents: l'une avait rompu avec sa famille, l'autre était "bien insérée" au sein d'une famille "structurante et attentive", malgré une "courte période de fugues à répétition, décrochage scolaire et grave mise en danger de sa personne".

Les prévenus, déjà condamnés pour trafic de stupéfiants, ont exercé une "emprise amoureuse" sur les adolescentes "qui a conduit l'une d'entre elles à une succession de rapports sexuels démontrant la dévalorisation totale de sa personne", selon la source judiciaire. Elle prenait de la cocaïne pour "tenir les cadences", a précisé une deuxième source.

Pour Me Sami Idir, qui défendait l'aîné des prévenus, si le proxénétisme est caractérisé, "il n'y a eu aucune pression ou contrainte" sur les mineures, qui "n'avaient pas conscience de la gravité de ce qu'elles faisaient", considérant avant tout "le sexe comme un business".

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