Jawad Bendaoud se confie : "ma vie est foutue"

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 13 avril 2018 - 11:32
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Capture d'écran diffusée le 25 novembre 2015 par BFMTV montrant Jawad Bendaoud, à Saint-Denis près d
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Jawad Bendaoud a raconté son quotidien dans les colonnes de "Libération".
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Dans une interview accordée à "Libération" et publiée jeudi, Jawad Bendaoud s'est confié sur son quotidien, expliquant que sa vie était désormais "foutue". Relaxé depuis près de deux mois, il a une nouvelle fois clamé son innocence.

Il s'est livré à quelques confidences. Relaxé par le tribunal correctionnel de Paris après avoir été soupçonné d'avoir logé en toute connaissance de cause les terroristes du 13 novembre 2015 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Jawad Bendaoud s'est confié jeudi 12 sur son quotidien dans les colonnes de Libération. Considéré comme une bête de foire, il a expliqué que sa vie était désormais "foutue", clamant une nouvelle fois son innocence.

"Je ne suis pas un terro je vous dis. Je vous le jure sur mon fils que je ne savais pas qui était Abaaoud. J’aurais foutu ma vie en l’air pour 150 balles? Franchement, c’est ce que je me faisais en dix minutes en vendant de la coke et du crack", a-t-il déclaré avec son franc-parler habituel précisant qu'il ne pouvait plus se déplacer tranquillement dans la rue.

"Tout le monde veut me shooter. Il y a ceux qui me reconnaissent et qui me prennent en scred. Eux, quand je les crame, je leur explique que je ne suis pas une marionnette. Sinon, il y a ceux qui veulent faire des selfies", a-t-il confié précisant toutefois qu'il avait, aujourd'hui, un certain succès auprès des femmes et notamment auprès des escort-girls. Il a également expliqué qu'une adolescente de 16 ans souhaitait "devenir sa femme" sans l'avoir jamais rencontré. 

Lire aussi - Jawad Bendaoud présente ses "excuses à toutes les familles des victimes"

Mais la plupart du temps, ce sont les insultes et les menaces de mort qui alimentent son quotidien. Il a même été contraint de déménager à nouveau suite à une interview donnée à BFMTV lors de laquelle les habitants de Barcarès (Pyrénées-Orientales) avaient reconnu la maison où il s'était installé.

Depuis, il s'est installé dans une minuscule chambre d'hôtel, payée par son avocat Xavier Nogueras."L’isolement l’a massacré. Jawad n’a pas l’autodéfense culturelle pour résister longtemps aux démons de la rue. Je le pousse à faire un dossier de RSA, mais il angoisse. Il faudrait qu’il quitte la France pour se faire oublier. Au moins le temps que soit organisé son procès en appel car, avant, nous ne pouvons pas solliciter d’indemnisation pour le temps qu’il a passé en détention provisoire", a-t-il confié.

Lors de cet entretien, Jawad Bendaoud a également expliqué qu'il envisageait de sortir une biographie et qu'il cherchait activement une plume pour l'écrire: "on peut en vendre des milliers", a-t-il dit, visiblement persuadé du futur succès de ce projet. 

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