Jérôme Rodrigues agressé par les "Blacks blocs" ? Le gilet jaune dément (vidéos)
Le gilet jaune Jérôme Rodrigues a été temporairement exfiltré de la manifestation samedi 2, son entourage évoquant d'abord des menaces de "black blocs". Mais il est par la suite revenu sur ces déclarations, dues apparament à une mauvaise interprétation des violences opposants groupes "antifas" et d'ultra droite.
L'information selon laquelle le leader gilet jaune Jérôme Rodrigues aurait été exfiltré de la manifestation de l'acte 12 à Paris car agressé par des "Black blocs" a été largement diffusée depuis samedi, y compris par l'intéressé lui-même. Mais il est depuis revenu sur ses déclarations. Il s'agirait d'une mauvaise interprétation d'une situation confuse.
Des affrontements entre groupuscules d'ultra droite et "antifas" -parfois qualifiés de "black blocs"- ont en effet eu lieu en marge de la manifestation des gilets jaunes, notamment en son lieu de départ. Au cours de ces violences Jérôme Rodrigues a été exfiltré par le service d'ordre.
Voir: Acte 12 des gilets jaunes: affrontements entre antifas et ultra droite à Paris (vidéos)
Une vidéo publiée par un compte à la symbolique d'extrême droite et titrée "J.Rodrigues agressé par des antifas" a par la suite été diffusée. On y entend un membre du service d'ordre expliquer que "apparemment les black blocs ont émis des menaces contre Jérôme Rodrigues" avant d'être repoussés par la foule.
Dans un live Facebook, le leader gilet jaune a confirmé avoir été "exfiltré" en raison de menaces.
JÉRÔME RODRIGUES / Durant l’#ActeXII des #GiletsJaunes à #Paris, il annonce sur son live Facebook avoir été « exfiltré » du cortège car certaines personnes veulent s’en « prendre à lui » pic.twitter.com/5cb86Yk9BB
— Pure. (@PureTele) 2 février 2019
Mais par la suite il a reconnu qu'il s'agissait d'une mauvaise interprétation de la situation consécutive à un moment de "paranoïa et de panique". Les groupes "antifas" étaient en effet mobilisés samedi 2 pour en découdre avec leurs alter ego d'ultra droite dont les violences avaient émaillé les actes précédents.
Leurs slogans ont donc bien retenti place Félix Eboué en fin de matinée. Mais quant à des violences à son encontre, Jérôme Rodrigues, interrogé par Libération, parle d'une "rumeur de merde, qui m’a pourri ma manif". Il assure n’avoir été ni blessé, ni attaqué, ni même la cible de personne"ni fa, ni antifa, ni black blocs".
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