"Jungle" de Calais : un migrant soudanais tué dans une rixe
Peu après 5h ce mardi 23, un affrontement entre migrants soudanais et afghans dans la "Jungle" de Calais a blessé deux migrants soudanais, dont l'un gravement, a relaté la préfecture à l'AFP. "Il est décédé peu après 7h des suites de ses blessures", après avoir été pris en charge par les secours, a ajouté cette source. Le second migrant a été transporté à l'hôpital de Calais pour une plaie à la tête, mais ses jours ne sont pas en danger. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes du décès, a précisé la préfecture.
"Dans ce secteur en fin de nuit, les services de police et de gendarmerie ont dû évincer à plusieurs reprises des groupes de 20 à 30 migrants en amont de l'A16 qui tentaient d'accéder aux voies de circulation en vue de s'introduire dans des camions en direction du port de Calais et du Royaume-Uni", a expliqué la même source. Il s'agit du 11e migrant mort à Calais et ses environs (le 8e sur le secteur de la rocade) depuis le 1er janvier 2016, selon un décompte des services de l'Etat.
Le migrant décédé avait été touché par une arme blanche, a affirmé une source policière à l'AFP, qui a dénombré de son côté six blessés. "La bagarre a eu lieu sur l'un des champs qu'ils empruntent pour retourner dans la +Jungle+ quand leur nuit sur la rocade est terminée", a avancé cette source.
"On constate depuis plusieurs semaines une recrudescence des barrages. Avant il y en avait cinq par nuit et on est désormais aux alentours de 15, 20", a estimé cette source.
"Avec le dispositif qui rend de plus en plus difficile leurs tentatives pour passer en Angleterre, il doit y avoir une lassitude et des tensions exacerbées entre eux, avec plus de velléités d'en découdre", a jugé cette source policière, en écho aux déclarations récurrentes d'associations sur ce sujet.
La préfecture dénombre désormais 6.900 migrants dans la "Jungle", un chiffre record en progression de 53% par rapport à la mi-juin. Des associations parlent quant à elles de 9.106 migrants, estimant que cette concentration inédite de clandestins sur un espace réduit risquait d'aboutir à des incidents graves.
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