L’ADN des salariés hommes de Prisma prélevé à la suite de menaces de mort

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La rédaction de France-Soir
Publié le 29 août 2018 - 17:39
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Les salariés du groupe de presse Prisma sont convoqués par la police pour un prélèvement ADN.
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Les salariés du groupe de presse Prisma sont convoqués par la police pour un prélèvement ADN dans le cadre d'une enquête sur des courriers de menaces envoyés à la direction et à certains employés. Sont pour l'heure concernés les hommes en CDI.

L'ambiance ne doit pas être au beau fixe chez Prisma Media, grand groupe de presse qui possède plusieurs quotidiens et hebdomadaires. Les salariés du groupe doivent se soumettre à des tests ADN à la Sûreté territoriale des Hauts-de-Seine dans le but de découvrir l’auteur de lettres anonymes, contenant des menaces de mort, envoyées à la direction et à plusieurs salariés de l’entreprise dont le siège se situe à Gennevilliers.

La première lettre anonyme, qui est parvenue à la direction, contenait une balle d’arme à feu. La seconde, reçue mi-octobre 2017, détenait, cette fois-ci, une cartouche de fusil. C'est à nouveau la direction qui a réceptionné le courrier. 

En janvier, plusieurs salariés de Prisma reçoivent à leur tour des lettres de menaces contenant essentiellement des insultes, déclenchant l'ouverture d'une enquête judiciaire. Un des courriers contient une trace ADN masculin, d’où la volonté des enquêteurs d’organiser des prélèvements génétiques au sein de l’entreprise. Ce qui concerne quelques 350 employés, uniquement en CDI. Une décision qui provoque des remous au sein de l'entreprise.

"Pour beaucoup de gens, ADN = enquête pour viol, crime… C'est tout de suite très grave. Des menaces de mort, c'est grave, mais on ne parle que de menaces de mort, dans cette affaire", a fait savoir un responsable syndical à Franceinfo.

Dans un courrier interne adressé aux salariés le 23 août, et consulté par France Bleu Paris, la direction du groupe précise que "les ADN collectés seront ensuite détruits dès la clôture des investigations et ne seront pas conservés dans les bases de données de la police" et que "les collaborateurs convoqués pourront se rendre dans les locaux de la Police judiciaire à Nanterre sur leur temps de travail".

En l’absence de résultats, les prélèvements seraient étendus aux CDD puis aux anciens salariés. Soit environ 700 individus. Les investigations pourraient donc potentiellement se poursuivre au moins jusqu’au mois de septembre.

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