Le crash du F-16 en Espagne causé par "une succession de malchances"
Les premiers éléments de l'enquête sur le crash de l'avion de chasse grec qui s'est écrasé mardi 27 janvier à Albacete en Espagne ont été dévoilés ce jeudi par le général Denis Mercier, chef d'Etat-major de l'armée de l'air. Le drame a fait onze victimes dont neuf militaires français. L'annonce du général Mercier confirme la théorie d'une panne du F-16 grec au décollage. La thèse d'un attentat a très vite été écartée, celle d'une erreur humaine considérée comme peu probable. En effet, dans le cadre du stage de perfectionnement organisé par l'Otan en Espagne, les militaires présents étaient des pilotes d'élite.
Les deux pilotes grecs aux commandes de l'appareil en cause ont tenté de s'éjecter "pratiquement après le décollage", accréditant l'idée d'un problème technique. Tous les deux tués dans le crash, ils auraient pu être les seuls victimes sans "une succession de malchances". En effet, le F-16 hors de contrôle a dévié de sa course et est venu s'écraser sur une zone de parking à proximité de la piste où se trouvaient plusieurs avions français"en train de se mettre en route, donc pleins de pétrole". Les pilotes et mécaniciens se trouvaient donc à proximité des appareils. Le crash a causé une importante boule de feu. Les pompiers ont mis une heure à venir à bout de l'incendie
"C'est un accident absolument improbable" a déclaré le général Mercier. Parmi les neuf militaires français tués, sept venaient de la même base aérienne 133 située à Ochey, près de Nancy (Lorraine). Une vingtaine de blessés parmi lesquels encore plusieurs français sont également à déplorer.
François Hollande a annoncé mercredi 28 en Conseil des ministres qu'un hommage national sera rendu aux victimes françaises aux Invalides"en début de semaine prochaine". Sur la base d'Ochey où les corps doivent être rapatriés ce jeudi, les drapeaux ont été mis en berne le jour du drame.
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