Le Havre : un cachalot de 14 mètres retrouvé mort, ses dents arrachées par des braconniers
Macabre découverte près du Havre (Seine-Maritime). Le cadavre d'un cachalot, long de 14 mètres, a été retrouvé vendredi 25 dans l’estuaire de la Seine, à la grande stupeur des habitants de la région. Rapidement, la préfecture a donné l'ordre de soulever le mammifère à l'aide d'une grue pour poser l'animal sur la digue, effectuer des prélèvements puis le découper en vue de son équarrissage. Mais des problèmes techniques n'ont pas permis de le faire le jour même, reportant à lundi cette opération.
Seulement voilà: des braconniers ont profité de ce contretemps pour arracher plusieurs de ses dents, a expliqué sur son site Internet l'association écologiste Robin des Bois, précisant qu'ils avaient mutilé le cétacé en procédant à l'extraction. Une information confirmée par La Maison de l'estuaire, en charge de la gestion de l’espace naturel préservé de l’estuaire de la Seine. "La partie visible de la mâchoire inférieure était encore intacte lorsque le cachalot a été découvert, le vendredi, et plusieurs dents étaient manquantes quand nous sommes venus pour des prélèvements, lundi. Ces vols ont certainement eu lieu pendant le week-end", a-t-elle expliqué.
D'après l'association Robin des Bois, "de tels actes de braconnage et de profanation se multiplient en Europe, en Islande et au Canada. Chaque cachalot porte sur sa mâchoire inférieure de 20 à 25 dents coniques. Certaines pèsent un kilo et un kilo d’ivoire vendu sur le marché noir entre 2.000 et 5.000 euros". L'occasion de rappeler en parallèle que les eaux de la Manche et de la mer du Nord sont devenues des milieux hostiles pour les cétacés.
Concrètement, "le chaos acoustique sous-marin, les collisions avec les navires et l’ingestion des déchets de plastique sont les principales causes de la mort non naturelle des cachalots".
(Voir ci-dessous la vidéo du cachalot échoué):
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