Le pédocriminel Jean-Christophe Quenot condamné à 20 ans de prison ferme
FAITS DIVERS - La cour criminelle de Paris s’est rangée aux réquisitions de l’avocat général et a condamné le pédocriminel Jean-Claude Quenot (voir notre article du lundi 6 novembre) à une peine de 20 ans de prison, assortie d’une période de sûreté aux deux tiers, d’une obligation de soins, d’une interdiction d’exercer une profession le mettant en contact avec des enfants, d’une interdiction de sortir du territoire sans autorisation, et d’un suivi psycho-judiciaire de 20 ans. Enfin, le condamné, qui avait évoqué un projet de livre, a interdiction de s’exprimer sur les faits et de rendre publics ses écrits. Il a aussi été condamné à indemniser les cinq associations parties civiles, Innocence en danger, La Voix de l’enfant, Enfance et partage, la Fondation pour l’enfance et Agir contre la prostitution des enfants (ACPE).
Poursuivi pour agressions sexuelles, corruption de mineurs ou/et viol sur 25 ans enfants, dont certains avaient 10 ou 11 ans, en Malaisie, il est ressorti des propos tenus par l’accusé à la barre qu’il avait eu des relations sexuelles avec une centaine de mineurs dans ce pays, mais aussi avec plusieurs centaines d’autres en Thaïlande et ailleurs. Il a expliqué qu’il était certes conscient que ces enfants étaient en situation d’extrême précarité. Il ressortait de ses propres notes que certains d’entre eux étaient en mauvaise santé, mais il a soutenu avoir été trompé par le fait que les mineurs semblaient extrêmement costauds, "se remettant de tout".
Le prédateur a exprimé une prise de conscience et des regrets devant le tribunal. Ces remords tardifs n’ont pas convaincu l’expert psychologue Sam Hamidi. Ce dernier a décrit un pervers très intelligent et capable de manipulation, sans émotion, comme "vacciné contre la souffrance chez autrui" et avec une marge très minime d’évolution vers une guérison. Le professionnel a estimé que le profil pervers pédophile était tellement ancré chez Quenot, que même une castration chimique n’empêcherait probablement pas une récidive.
L’avocat général, Aurélien Brouillet, a quant à lui décrit un accusé particulièrement prolixe, faisant l’apologie de la pédophilie et a dénoncé des abus commis à "échelle industrielle", revécus avec plaisir par le prédateur grâce à des captations d’images réalisées avec un matériel professionnel. Le magistrat a par ailleurs reproché à Quenot d’avoir imposé des rapports homosexuels à des enfants hétérosexuels, dans un pays où l’homosexualité est condamnable, et d’avoir brisé le rapport à la sexualité de ces jeunes. Il a donc requis 20 ans d’emprisonnement, la peine maximale.
Les avocats de la défense ont eu beau plaider que leur client avait demandé des soins dès son arrivée en prison, et que l’âge des enfants n’était pas certain, ils n’ont pas convaincu.
Les réquisitions du parquet ont été suivies en tous points par la cour. Le président de la cour criminelle a justifié cette condamnation extrêmement lourde par la non moins extrême gravité des faits, et leur très longue durée dans le temps. Le magistrat a souligné le cynisme du mode opératoire, le caractère odieux des faits eux-mêmes et la perversité du condamné qui chosifiait les enfants sans aucune considération de leur humanité.
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