Le père d'une victime du Bataclan appelle à "fusiller" les djihadistes rapatriés

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La rédaction de France-Soir
Publié le 01 février 2019 - 14:48
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Des personnes rassemblées devant le Bataclan, le 13 novembre 2016, un an après les attentats de 2015
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© JOEL SAGET / AFP/Archives
Patrick Jardin, dont la fille a été tuée au Bataclan, appelle à fusiller les djihadistes rapatriés.
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Patrick Jardin, dont la fille a été tuée au Bataclan le 13 novembre 2015, a vu son compte Twitter supprimé. Publiant régulièrement des contenus emprunts de sa colère, il a cette fois appelé à mettre à mort les djihadistes que la France veut rapatrier.

Depuis plus de trois ans, il exprime sa colère face à ceux qui ont tué sa fille lors des attentats du 13 novembre 2015. Mais c'est pour un message de haine particulièrement radical que son compte Twitter a finalement été suspendu.

Dans une série de tweets publiés jeudi 31 janvier, Patrick Jardin appelle en effet à fusiller les 130 djihadistes détenus par les Kurdes de Syrie que la France envisage de rapatrier. Si l'information fait polémique, même si la majorité des cas concernés sont des enfants et que c'est la prison qui attendra les adultes à leur arrivée, Patrick Jardin estime qu'il faut les mettre à mort "comme Leclerc a fait fusiller les Français de la Waffen SS". Il fait aussi le parallèle dans un autre tweet sur la "justice" que représenterait le fait de tuer 130 djihadistes, en "compensation" aux morts du 13 novembre (137 exactement). Et Patrick Jardin estime que le fait que la majorité des Français qui vont être rapatriés de Syrie soient des enfants n'aténue pas sa colère: "Alors tuons aussi leurs enfants, d'ailleurs on devrait commencer par là" s'emporte-t-il.

Le compte a été signalé à Twitter, notamment par le journaliste Nicolas Hénin qui a passé dix mois comme otage en Syrie entre 2013 et 2014. Le compte a été désactivé par les modérateurs de Twitter.

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Sur Twitter, de nombreux internautes dont certains proches de l'extrême droite relaient le mot-dièse #RendezNousPatrickJardin pour exiger la levée de la censure ou du moins pour exprimer leur colère face une telle décision. Jean Messiha, membre du bureau national du Rassemblement national (ex-FN), a tweeté par exemple pour dénoncer l'éviction de Patrick Jardin "car il n’a pas basculé dans les bisous-bisous après ce massacre qui a coûté la vie à sa fille".

Patrick Jardin détient toujours un compte sur Twitter (voir ici) qu'il avait créé en 2009 et qui compte déjà 2.900 abonnés.

La fille de Patrick Jardin a été tuée lors de l'attaque du Bataclan, la salle de spectacle parisienne où la victime occupait un poste de régisseuse. Patrick Jardin avait cherché plusieurs jours son enfant disparue avant qu'il ne la retrouve, morte, dans un hôpital parisien.

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