Les tentatives d'attentats déjoués ou avortés depuis janvier 2015
Plusieurs attentats et tentatives d'attaque ont été déjoués ou ont avorté en France depuis les attaques de janvier 2015, à l'instar du projet dont est soupçonné l'homme interpellé jeudi 24 en possession d'explosifs et de fusils d'assaut découverts à Argenteuil (Val d'Oise).
2015
> 13 janvier: un djihadiste présumé de 23 ans, converti à l'islam, appréhendé en novembre 2014 lors d'un coup de filet à Saint-Pierre-lès-Elbeuf (Seine-Maritime) et suspecté d'appartenir à une filière vers la Syrie, menace de mort un policier à Elbeuf.
> 3 février: à Nice, trois militaires en faction devant un centre communautaire juif sont agressés au couteau. L'assaillant, Moussa Coulibaly, 30 ans, demeurant à Mantes-la-Jolie (Yvelines), est aussitôt arrêté. Il exprime en garde à vue sa haine de la France, de la police, des militaires et des juifs.
> 19 avril: Sid Ahmed Ghlam, étudiant algérien en informatique, est arrêté à Paris, soupçonné d'avoir tué une femme et préparé un attentat imminent contre une église de Villejuif dans la banlieue sud de Paris. En possession d'armes de guerre, il était connu des services de renseignement pour avoir basculé dans l'islam radical. Il concèdera avoir évoqué d'autres actions notamment contre un train ou la basilique du Sacré-Cœur à Paris.
> 13 juillet: quatre jeunes de 16 à 23 ans, dont un ancien militaire, soupçonnés de projeter l'attaque du camp militaire de Fort Béar, à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) et la décapitation filmée d'un officier au nom du djihad, sont arrêtés. Le plus jeune est relâché. Les trois autres revendiquent leur engagement djihadiste aux côtés de l’État islamique.
> 21 août: un carnage est évité dans un train Thalys reliant Amsterdam à Paris lorsque des militaires américains maîtrisent un jeune Marocain de 25 ans lourdement armé qui ouvre le feu à hauteur de Oignies (Haute-Picardie). Deux personnes sont blessées, l'une par balle, l'autre par arme blanche. Ayoub El Khazzani avait été signalé comme islamiste radical par les autorités espagnoles aux services français.
> 10 novembre: annonce de l'arrestation le 29 octobre d'un homme de 25 ans, mis en examen le 2 novembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Surveillé depuis un an, il avait cherché à se procurer du matériel pour un projet d'attaque contre des militaires de la marine nationale à Toulon.
> 15 et 16 décembre: deux Français d'une vingtaine d'années sont interpellés à Orléans, l'un d'eux reconnaissant avoir projeté une attaque à l'encontre de militaires, de gendarmes ou de policiers alors qu'ils étaient en contact avec un Français djihadiste présent en Syrie.
2016
> 7 janvier: un homme armé d'un hachoir et d'une fausse ceinture d'explosifs est abattu après avoir crié "Allah Akbar" en s'approchant du commissariat du XVIIIe arrondissement de Paris. Il porte une revendication manuscrite en arabe dans laquelle il fait allégeance au chef de l'Etat islamique (EI) Abou Bakr al-Baghdadi.
> 20 mars: un Franco-Marocain radicalisé, Youssef Ettaoujar, déjà condamné pour avoir voulu rejoindre la Syrie, est mis en examen et incarcéré pour des soupçons de projets d'attentats.
> 24 mars: un ancien braqueur, Reda Kriket, 34 ans, est interpellé par la police puis conduit les policiers dans un appartement d'Argenteuil (Val d'Oise) où une petite quantité d'explosifs est découverte, ainsi que des armes, dont des kalachnikovs. Ce Français soupçonné d'avoir projeté un attentat avait déjà été condamné en son absence avec Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attaques du 13 novembre, en 2015 à Bruxelles dans un procès de filière djihadiste vers la Syrie.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.