Limoges : le magicien pédophile imposait des gages pervers aux enfants
Le magicien pervers a écopé d'une lourde peine de prison ferme. Un homme de 28 ans a été reconnu coupable vendredi 16 par un tribunal de Limoges pour de multiples faits (18 ont été recensés) de corruption de mineur, d'agression sexuelle et de détention d'images pédopornographiques.
L'homme se faisait connaître sur les réseaux sous le pseudonyme de "Yoki le magicien". Il rentrait alors en contact avec de jeunes garçons (ses victimes avaient entre 11 et 14 ans) et proposait des cours de magie en ligne, gratuitement. Jusque-là rien d'anormal. Mais le stratagème n'était qu'un prétexte pour mettre en place un jeu pervers, une fois que la confiance des jeunes adolescents était gagnée.
L'homme en effet imposait des gages sexuels à ses élèves qui échouaient à exécuter correctement les tours de magie qu'il enseignait. Et cette pédagogie cruelle cachait un plaisir sadique et pédophile, les gages consistant par exemple à faire des pompes en caleçon ou s'exhiber nus devant une webcam. L'individu enregistrait alors les images et, de son propre aveu à la barre, les regardaient tranquillement le soir, chez lui, en se masturbant.
Lire aussi - Toulouse: un ex-pédophile recruté pour chanter avec un chœur d'enfants, les parents protestent
Mais l'affaire ne s'arrête pas là. Les premiers faits se sont produits en janvier 2013, et l'homme a été mis en examen puis écroué à l'été 2016. Huit mois plus tard, il était libéré en attente de son procès… et recommençait dans la foulée. A la barre, selon France Bleu, il expliquera "j'avais trop de pulsions en moi".
Plus sordide encore, celui dont les victimes résidaient en région parisienne, en Gironde, en Haute-Savoie, dans les Côtes-d'Armor ou dans le Pas-de-Calais a pu à deux reprises se rendre chez ses victimes, et y passer la nuit, avec l'accord des parents. Il les agressait ainsi directement à domicile: "Je leur faisais faire le poirier et baissais leur caleçon et leur pantalon, pour le plaisir de les voir nus. Aujourd'hui, je m'en veux un peu". En mai 2017, il repart en détention et entame alors un traitement de castration chimique pour réduire des désirs sexuels pédophiles.
Alors que le procureur avait requis quatre ans de prison, "Yoki" a finalement écopé de cinq ans ferme. Il devra se plier à un suivi socio-judiciaire pendant sept ans, sera inscrit au fichier des auteurs d'infractions sexuelles et n'aura plus le droit d'exercer le moindre travail en relation avec des mineurs.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.