Limoges : une institutrice condamnée pour violence sur des élèves de maternelle

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 27 mai 2016 - 18:56
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©Fayolle Pascal/Sipa
Une professeur de maternelle a été condamnée par la cour d'appel de Limoges ce vendredi 27 au matin à 12 mois de prison avec sursis.
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Accusée d'avoir maltraité 11 élèves de petite section de maternelle à Feytiat (Haute-Vienne), l'institutrice a été condamnée à 12 mois de prison avec sursis et cinq ans d'interdiction d'exercer une profession en lien avec des enfants.

Une professeur de maternelle a été condamnée par la cour d'appel de Limoges ce vendredi 27 au matin à 12 mois de prison avec sursis, assortie d'une interdiction d'exercer toute fonction auprès de mineurs pendant cinq ans.

L'enseignante de 49 ans a été reconnue coupable de violences physiques et psychologiques sur onze élèves de maternelle. Les enfants avaient raconté avoir été "secoués", traités de "nuls", de "nouilles", "d’incapables", et même avoir été "giflés" ou enfermés dans le dortoir plusieurs heures ou dans le "placard aux sorcières". Des faits confirmés par les assistantes maternelles elles-mêmes.

L'affaire avait éclaté au début de l'été 2015 quand des parents avaient constaté que le comportement de leurs enfants, âgés de 3 à 5 ans, se dégradait (peur irrationnelle, refus de manger, terreurs nocturnes, draps souillés...). Ils avaient alerté la hiérarchie de l'institutrice de l'école de Feytiat (Haute-Vienne) mais, en l'absence de sanctions disciplinaires, ils s'étaient résolu à porter plainte en février 2015. S'en était suivi une enquête menée par la brigade des mineurs, au terme de laquelle le Procureur de la République avait décidé de poursuivre l'intéressée et de la placer sous contrôle judiciaire. En juin 2015, elle avait alors été mise à pied à titre conservatoire par sa hiérarchie.

Interrogée alors sur ses méthodes d'éducation, l'institutrice a rétorqué: "je comprends totalement qu'un enfant puisse être blessé quand il est frustré dans ses pulsions. Mais c'est mon rôle de leur apprendre la frustration". "Et, oui, parfois on est obligé d'intervenir physiquement", a-t-elle toutefois admis. Devant le tribunal, l'accusée a nié l'intégralité des faits qui lui étaient reprochés, assurant être victime d'un complot, d'une "machination": Ses collègues ont été incompétents, les parents "trop sensibles" et les enfants dotés d'"une imagination fertile", selon elle.

 

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