Lingolsheim : 30 ans de prison pour Mohamed El Amri qui avait tué sa femme et son bébé
La schizophrénie dont le prévenu est atteint n'a pas été retenue comme circonstance atténuante. Mohamed El Amri, a été condamné ce jeudi 1er à 30 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises à Strasbourg pour avoir tué sa compagne et leur bébé de deux mois en 2015 à Lingolsheim.
L'homme de 34 ans comparaissait également pour une tentative d’homicide sur son beau-fils de 14 ans et un policier.
Les faits remontent au 13 février 2015. Ce jour-là, le prévenu tue par plusieurs coups de couteau sa compagne, Johanna Barth, ainsi que leur bébé de 2 mois. L'aîné des quatre enfants de ce foyer recomposé s’était réfugié chez des voisins, blessé par les coups de son beau-père qui avait par ailleurs tenté de l’étrangler. Lorsque les forces de l'ordre arrivent sur place elle découvre le carnage et les corps sans vie des deux victimes. Mais elles tombent aussi sur le prévenu qui attaque un des fonctionnaires de police présent sur place, le frappant au visage avec un couteau. La lame se plantera entre le nez et l'œil du policier qui sera grièvement blessé.
Un autre enfant du couple, une fillette de 2 ans, avait été retrouvée indemne, tandis qu’un garçon de 7 ans était à l’école aux moments des faits.
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Mohamed El Amri est finalement maîtrisé par les forces de l'ordre et immédiatement placé en garde à vue. Il avait été mis en examen en février 2015 pour double homicide volontaire, double tentative d’homicide volontaire, ainsi que menaces de mort sur des fonctionnaires de police. Déjà condamné pour des faits de violence, il a également déjà effectué des séjours en hôpital psychiatrique.
L'avocat de la défense a tenté de démontrer que son client "ne relève pas de la cour d'assises mais de l'hôpital psychiatrique. Plusieurs experts l'ont démontré, il peut se révéler dangereux pour lui même, les codétenus ou les surveillants" comme le rapporte France 3.
La cour a rejeté l’abolition du discernement mais a reconnu l’altération. Le prévenu écope donc de 30 ans de réclusion criminelle avec une période de sûreté aux deux tiers, le suivi socio-judiciaire et l’injonction de soins.
Mohamed El Amri est resté quasiment muet durant tout le temps de son procès, ne prononçant que ces trois phrases, en quatre jours d’audience : "Je ne me souviens pas", "J’ai rien à vous dire" et "je ne sais pas pourquoi j’ai fait ça".
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