Marseille : des grenades antichars et antipersonnels découvertes lors d'une descente de police
Les forces de l'ordre ont mis la main sur un arsenal militaire aussi impressionnant qu'inquiétant. Lors d'une descente de police contre des trafiquants de drogue dans le 13e arrondissement de Marseille, les fonctionnaires ont découvert des fusils, une arme de poing mais également des grenades antipersonnels et antichars. L'enquête, minutieuse, a été menée par les enquêteurs marseillais de l’antenne de l’Office Central pour la Répression du Trafic Illicite des Stupéfiants (OCRTIS).
La saisie a eu lieu le 15 janvier dernier, dans un immeuble de la cité du Petit Séminaire, dans les quartiers nord de la cité phocéenne, rapporte Le Point qui révèle l'information. Dans les appartements squattés par les dealers, les policiers ont mis la main sur "près de 10 kilos de résine, 150 grammes de marijuana, un fusil d'assaut kalachnikov, un fusil 22 Long-Rifle, un pistolet automatique, plus de 600 munitions et près de 4.000 euros en argent liquide". Un arsenal déjà conséquent auquel il faut ajouter cinq grenades antichars et sept grenades antipersonnel, dissimulées dans un simple sac.
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Une découverte stupéfiante qui inquiète particulièrement les enquêteurs, notamment du fait de la puissance de destruction de ces armes de guerre. "C'est la première fois que, dans une affaire de stups, on saisit ce genre d'armes à Marseille", a expliqué une source policière à l'hebdomadaire. Et d'ajouter: "Nous avons établi qu'elles provenaient d'ex-Yougoslavie et qu'elles pouvaient être utilisées avec un fusil d'assaut kalachnikov, équipé d'un adaptateur. En revanche, on ne sait pas ce que les trafiquants envisageaient de faire avec ces grenades. Si vous tirez sur une voiture ou sur quelqu'un, il n'en restera plus que des confettis. Même sur un fourgon blindé, les dégâts seraient considérables".
Quinze suspects ont été interpellés lors de cette vaste opération de police, dont neuf sont désormais en détention provisoire. Selon la police, le point de deal démantelé brassait entre 10.000 et 15.000 euros de chiffre d'affaires par jour.
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