Mohammed Merah : entre ses tueries, il avait braqué une bijouterie

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MM
Publié le 11 décembre 2014 - 09:25
Mis à jour le 12 décembre 2014 - 10:21
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Deux ans après les faits, les policiers auraient acquis la conviction que Mohamed Merah aurait commis un braquage entre ses attaques terroristes.
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Deux ans après les faits, les policiers auraient acquis la conviction que Mohamed Merah aurait commis un braquage entre ses attaques terroristes.
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Mohammed Merah aurait braqué une bijouterie pendant son parcours terroriste du 11 au 22 mars 2012 en compagnie de deux hommes. Une information qui soulève beaucoup d'interrogations sur les éventuels complices du "tueur au scooter".

La folie meurtrière de Mohammed Merah n'avait pas encore livré tous ses secrets. Selon une information diffusée par Europe-1, l'auteur des tueries de Montauban et de Toulouse aurait braqué une bijouterie dans la nuit du 16 au 17 mars 2012, soit le lendemain des deux meurtres de parachutistes français que le jeune homme avait perpétrés à Montauban (un premier parachutiste avait été tué à Toulouse le 11 mars). Ce braquage a eu lieu alors que Mohammed Merah préparait pour le 19 mars la sanglante attaque de l'école juive toulousaine d'Ozar Hatorah, où il abattit de sang-froid un professeur et trois jeunes enfants.

Selon les enquêteurs, dans la nuit du 16 au 17 mars, trois hommes font irruption au domicile d'un bijoutier de la région toulousaine. Les malfaiteurs le menacent et le mènent jusqu'à sa boutique. Ils y dérobent 200.000 euros en or et en bijou. Parmi les agresseurs du bijoutier, se trouve bien "le tueur au scooter": Mohamed Merah.

Les preuves se sont multipliées sur la présence du terroriste, un temps décrit comme "un loup solitaire", sur les lieux du braquage. Notamment une cartouche de calibre 11.43. Une munition fréquemment utilisée dans des braquages, mais aussi durant le double meurtre qui a eu lieu la veille à Montauban. Mais surtout, Merah avait également laissé une douille sur place: "un geste maladroit et parfaitement identique à celui que Mohamed Merah avait eu la veille en abattant les militaires", rappelle ainsi Europe-1.

Autre détail, les bijoux et l'or dérobés dans la bijouterie toulousaine ont été revendus par les malfaiteurs dès le lendemain contre la somme de 10.000 euros en liquide. "Les enquêteurs ont depuis retrouvé les bijoux chez l'acheteur. Mieux encore, une partie du produit de cette vente a quant à lui été découverte… dans la voiture de Mohamed Merah: des billets de banques portant les traces papillaires de l'acheteur. Cette transaction est d'autant moins anodine que cet acheteur n'est autre que l'homme qui a fourni un fusil mitrailleur à Mohamed Merah. Ce même fusil qui a été utilisé lors de la tuerie de l'école Ozar Hatorah deux jours plus tard", explique Europe-1.

La principale interrogation de ce nouvel élément du dossier Merah est l'identité de ses deux comparses. Il s'agit de savoir qui ils sont et s'ils ont participé à l'entreprise terroriste du tueur au scooter.

 

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