Nancy : un couple jugé pour avoir laissé son bébé mourir de soif
Le procès de deux jeunes parents accusés de privation d'aliments ou de soins ayant entraîné la mort de leur fillette de neuf mois en juin 2013 s'ouvre ce vendredi devant la cour d'assise de Meurthe-et-Moselle.
Le 18 juin 2013, à Mont-lès-Vignobles, près de Toul (Meurthe-et-Moselle), le père promène son enfant, de santé très fragile depuis sa naissance, en plein soleil sans lui donner à boire. Le soir, la petite fille s'endort sans avoir bu dans une chambre sale, non aérée et dont la température avoisine les 30 degrés. Le 19 juin, les pompiers sont dépêchés au domicile des parents et constatent le décès du bébé suite à une "déshydratation sévère", selon les médecins légistes. En effet, la fillette n'aurait pas été hydratée "sur une période de 12 à 15 heures".
Le couple ne travaillait pas et vivait replié sur lui-même. Il avait d'ailleurs accumulé les petits litiges et attiré l'attention du voisinage en jetant des couches sales dans la rue, par exemple. Aussi, une fois devant le juge, il a justifié ce drame par sa jeunesse, son immaturité et sa fainéantise. L'homme est aujourd'hui âgé de 27 ans et la femme de 24 ans.
Toutefois, d'après l'un des avocats de la partie civile, la mort de la fillette, née prématurément et souffrant de reflux gastro-œsophagique depuis la naissance, n'a rien d'accident: il s'agit de la conséquence inéluctable d'une successions de maltraitances. Par ailleurs, pour l'avocate de la grand-mère de la victime, qui s'est constituée partie civile, la petite était avant tout considérée comme une nuisance par ses parents.
Ces derniers encourent aujourd'hui une peine de trente ans de réclusion criminelle. Le verdict sera délivré le mardi 6 au soir.
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