Nice : aux assises, le calvaire d'une jeune femme, enterrée vivante, puis torturée chez elle

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La rédaction de FranceSoir.fr avec AFP
Publié le 24 février 2016 - 20:44
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Un palais de justice.
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©Thomas Bresson/Flickr
C'est un nouveau procès, prévu sur trois jours, qui s'est ouvert ce mercredi matin à huis-clos devant la Cour d'Assises des Alpes-maritimes.
©Thomas Bresson/Flickr
Enterrée vivante puis épargnée par les assassins de son compagnon, chef d'un club de jeunes motards, une jeune femme aurait ensuite subi chez elle des "viols avec tortures et actes de barbarie": le procès aux assises de ses deux tortionnaires présumés a débuté mercredi à huis clos à Nice.

La cour d'assises des Alpes-Maritimes avait déjà condamné en octobre à des peines allant de 20 à 25 années de réclusion criminelle les trois assassins de Mayeul Gaden, chef d'un étrange groupe de jeunes fans de motos aux pratiques paramilitaires musclées, tué de 32 coups de couteau. Les deux hommes et la jeune fille avaient également été reconnus coupables de tentative d'assassinat de la petite amie de Mayeul Gaden, Manuela (nom fictif).

Le soir de l'assassinat de son compagnon sur une colline isolée de Nice, le 27 octobre 2011, la jeune femme avait reçu des coups de pelle sur la tête avant d'être lapidée avec des grosses pierres dans une tombe creusée pour elle et Mayeul. Dans un instinct de survie, elle avait réussi à s'extirper du trou et avait obtenu la vie sauve contre son silence.

Mais son calvaire s'était poursuivi dans son propre appartement pendant six mois, objet de ce deuxième procès. La victime a réclamé un huis clos total pour ce nouveau procès, même si tous les protagonistes étaient majeurs au moment des faits. "Elle est traumatisée, elle veut passer à autre chose", a commenté sobrement son avocat Me Adrien Verrier.

Alexia, condamnée à 20 ans de prison en octobre pour assassinat et tentative d'assassinat, est réapparue mercredi dans le box pour ce deuxième procès.

Après les faits, elle s'était installée chez la rescapée pour mieux s'assurer de son silence. "Alexia la manipule, a une emprise sur elle, ne la laisse jamais seule, contrôle son portable", décrit Me Verrier. Puis les choses basculent: "elle a fait venir à un SDF qui va se livrer sur elle a des actes de torture et de barbarie durant une soirée, des viols à plusieurs reprises".

Manuela, qui sort parfois de l'appartement pour être "escort", "fait ce qu'on lui demande de faire avec des gens qui l'ont sauvée et par conséquent elle se sent indirectement redevable", analyse son avocat.

La fluette Alexia est accusée dans ce nouveau procès de "complicité de viols avec tortures et actes de barbarie". A ses côtés, Miguel, présenté comme un SDF qui prenait ses ordres d'Alexia et a séjourné deux mois dans l'appartement, doit répondre directement de "viols avec torture et actes de barbarie".

Au premier jour du procès, les enquêteurs ont précisé les rôles des uns et des autres. Selon Me Verrier, l'homme a reconnu les faits mercredi tout en disant qu'il était sous influence d'Alexia. Le procès doit durer jusqu'à vendredi.

Au sein de l'étrange club "Fenry" de motards sans motos, décortiqué lors du procès d'assises du mois d'octobre, les membres masculins étaient soumis à des épreuves humiliantes et violentes pour grimper dans la hiérarchie, sur le modèle des Hells Angels nord-américains.

Ce n'est qu'après 15 mois d'omerta des assassins, de leurs proches et parfois même de leurs parents, qu'une ancienne petite amie éconduite de l'un des meurtriers avait fini par informer la police, ce qui avait permis aux enquêteurs de remonter jusqu'aux protagonistes et retrouver le corps du chef du club.ne femme, enterrée vivante, puis torturée chez elle

Nice: aux assises, le calvaire d'une jeune femme, enterrée vivante, puis torturée chez elle

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