Octuple infanticide : Dominique Cottrez sera jugée aux assises
Il s'agit de la plus grande affaire connue d'infanticide en France. En 2010, à Villiers-au-Tertre, petite commune du Nord, les corps de huit nourrissons sont découverts chez Dominique Cottrez. Cette aide-soignante avait rendu ses grossesses indécelables, que ce soit auprès de ses proches ou même de ses médecins. Elle expliquera à la justice qu'elle avait peur que ces enfants soient le fruit d'un inceste perpétré par son propre père.
Les avocats de cette quinquagénaire se sont battus auprès de la Cour de cassation pour obtenir l'extinction des poursuites à l'encontre de Dominique Cottrez, jugeant les faits prescrits.
Plus de 10 ans se sont écoulés entre la naissance d'au moins sept enfants (entre 1989 et 2007) -un doute subsiste pour le huitième - et la découverte des premiers corps le 24 juillet 2010, ont fait valoir les avocats, soit le délai pour la prescription judiciaire. Un argument qui n'a pas convaincu la Cour de cassation.
La justice avait déjà rejeté à plusieurs reprises l'argumentaire de la défense, jugeant que le point de départ de la prescription démarre le jour de la découverte des faits.
En 2010, Dominique Cottrez est mise en examen et incarcérée pour homicides volontaires sur des mineurs de moins de 15 ans. En mai 2011, ses avocats demandent la fin des poursuites en raison de la prescription des faits, ceux-ci remontant à plus de 10 ans. Dominique Cottrez est libérée jusqu'à la tenue de son procès mais, le 16 octobre 2013, la Cour de cassation donne raison à la défense sur la prescription. Ce que conteste la cour d'appel de Paris, qui estime que l'affaire doit être renvoyée une seconde fois devant la Cour de cassation, qui a décidé, ce vendredi 7 novembre, de renvoyer Dominique Cottrez devant les assises.
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