Paris : deux éboueurs arrêtés à bord d'un camion-poubelle volé pour une action anti-Macron
Deux éboueurs ont été interpellés vendredi matin à Paris à bord d'un camion-poubelle de la mairie volé, dont ils voulaient déverser le contenu devant le siège de La République en Marche, a-t-on appris de sources policières.
Parallèlement, plus d'une centaine d'éboueurs, énergéticiens, cheminots et égoutiers ont brièvement pénétré dans le siège du parti présidentiel, rue Sainte-Anne (IIe arrondissement), dans une "opération conjointe", à l'appel de la CGT pour défendre les services publics, a-t-on appris auprès du syndicat.
Au siège de La République en marche (LREM), les militants ont procédé à "des coupures d'eau et d'électricité", a assuré à l'AFP le secrétaire général de la CGT Services publics Baptiste Talbot, qui était présent sur place.
Le camion a été intercepté vers 09H30 avenue de l'Opéra, non loin du siège de LREM, a précisé sur place à l'AFP une source policière. Une partie du quartier a été brièvement bouclé.
Le véhicule avait été "volé dans le XVIIIe arrondissement de Paris, porte de Saint-Ouen", selon une autre source policière. Les deux éboueurs ont "détourné le camion dans le cadre d'une manifestation" et voulaient en déverser le contenu devant le siège de LREM, selon les sources policières.
"Les deux personnes sont actuellement en garde à vue. Il s'est avéré qu'il s'agissait de deux syndicalistes" que la mairie a "suspendus de leurs fonctions", a indiqué de son côté la Ville de Paris.
La mairie de Paris a précisé que les deux personnes qui avaient pris possession du camion-poubelle, dans la matinée, l'avaient fait "sous la forme d'un car-jacking". Elle a "immédiatement alerté la Préfecture de Police et transmis la localisation en temps réel du camion, qui était équipé d'un dispositif de géolocalisation. La police a mis en place un dispositif de sécurité et rapidement intercepté le véhicule au niveau de la place de l'Opéra", a indiqué la mairie.
Dans un communiqué, la CGT a "nié avec énergie" l'accusation de vol, qu'elle a jugée "totalement absurde". Le syndicat a exigé la "libération immédiate" de ses "deux camarades".
Plusieurs syndicats, représentant notamment les éboueurs et électriciens, ont mené "des actions dans Paris" vendredi matin pour dénoncer le démantèlement du service public, a confirmé une syndicaliste CGT à l'AFP.
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