#PasDeVague : une enseignante victime de racisme dénonce sa hiérarchie
Les faits se sont déroulés entre décembre 2014 et juin 2015, mais le hasard a fait que c'est mercredi 24, juste après l'éclosion du mouvement "Pas de Vague", que l'affaire est jugée par le tribunal administratif de Lyon. Une enseignante a mis en cause l'inertie de sa hiérarchie après avoir été la cible de propos racistes tenus par ses élèves.
Professeure de mathématiques d'origine algérienne, elle explique que cela "a commencé par des remarques du type «on n'aime pas les étrangers mais on aime bien les étrangères», puis des questions sur ma religion ou si je mangeais du porc. Et il y a eu les caricatures d'un juif et d'un musulman criblés de balles". Un élève l'aurait "mise en joue" avec sa règle.
Voir: Violences à l'école: des profs dénoncent sur Twitter l'absence de réactions de leur hiérarchie
L'enseignante dit avoir rapporté dès leur début ces comportements à son proviseur et lui avoir montré le dessin. Mais celui-ci l'aurait jeté, lui proposant de porter plainte. Les trois élèves concernés seront avertis puis exclus. Mais la victime estime ne pas avoir été suffisamment soutenue, et dénonce notamment l'absence de conseil de discipline ou un proviseur qui aurait minimisé les faits.
Toutefois, le rapporteur public a suggéré mercredi au tribunal de rejeter son recours. Il a relevé "l'absence de dialogue et d'un climat de confiance" mais a estimé "que le proviseur n'a jamais failli pour répondre aux sollicitations et demandes de la requérante". La décision a été mise en délibérer.
L'affaire intervient alors que des centaines de profs ont dénoncé sur Twitter, sous le hashtag ironique #pasdevague, l'absence de réactions de leur hiérarchie face aux violences qu'ils subissent, après l'affaire d'un élève filmé en train de braquer sa professeure avec une arme factice dans un lycée de Créteil.
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