Père violeur, pédophilie, inceste et avortement : procès de l'horreur devant la cour d'assises de Limoges
C'est lundi 12 que s'est ouvert devant la cour d'assises de Haute-Vienne à Limoges le procès d'une affaire de pédophilie familiale aux dimensions hors norme, et que rapporte le journal Le Populaire du Centre. Dans le box des accusés, un homme de 56 ans. Il est accusé d'avoir, entre les années 1980 et les années 2010, multiplié les viols pédophiles et les agressions sexuelles sur des mineures de moins de 15 ans.
A ses côtés, sa mère, sa sœur et son ex-épouse accusées d'avoir vu ou su ce qu'il se passait derrière la porte du domicile et de n'avoir rien dit. Souvent par complaisance: le principal accusé est lui-même le fruit d'une relation incestueuse entre sa mère et son grand-père maternel, qui est donc son père biologique.
Au principal rang des victimes: la propre fille de l'accusé, aujourd'hui adulte, et qui a décrit à la barre une quinzaine années de viols atroces perpétrés par son père. Mardi 13, elle a eu des mots glaçants pour décrire ces années d'attouchements et de pénétrations anales forcées: "Je n’étais pas sa fille, j’étais juste un truc pour assouvir ses besoins". Des perversions criminelles -ayant abouti sur un avortement à 14 ans- dont a été témoin le frère, aujourd'hui âgé de 36 ans, qui livrera un témoignage dressant un portrait sordide de ce qu'il se passait dans la famille. "La première fois que j’ai vu quelque chose, j’avais 8 ans. Ce monsieur (son père, NDLR) était assis dans le salon et ma sœur accroupie devant lui (…) Je le voyais sortir de la chambre sans slip. Puis ma sœur. Une fois, il a mis un film porno dans le salon. Une normalité s’est installée. Ma sœur dormait de plus en plus souvent dans sa chambre".
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Celui qui n'était qu'un enfant essaiera d'alerter les adultes de son entourage. Sans succès. Sa tante (la sœur de son père, également accusée) lui expliquera "qu'elle avait toujours su" mais ne fera rien car "cela ne se passait pas chez elle".
L'accusé doit également répondre d'actes d'attouchements sur une fille d'un couple d'amis qui l'hébergeait aux débuts des années 2000, ainsi que de l'agression répétée de deux nièces (17 et 23 ans aujourd'hui) dans l'appartement des grands-parents qui n'ont jamais rien dit. L'homme prenait visiblement des photos et des vidéos qu'il stockait ensuite sur un ordinateur. Le procès s'achèvera vendredi 16.
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