Phoques décapités : Sea Shepherd offre 10.000 euros pour retrouver les coupables
L'ONG Sea Sheperd a annoncé offrir une récompense de 10.000 euros à toute personne dont les informations permettront l'arrestation des responsables de la décapitation de plusieurs phoques survenue depuis février dans le Finistère.
Depuis le mois de février, la gendarmerie maritime de Concarneau recherche celui ou ceux qui ont décapité au moins deux phoques, sans raison apparente, le tout accompagné de mises en scène macabres.
Mais plus d'un mois après la dernière découverte -le 18 mars- les enquêteurs reconnaissaient n'avoir aucune piste sérieuse. Seule thèse évoqué, les faits auraient été commis par quelqu’un issu "du monde de la mer", probablement un pêcheur ou un plaisancier. Ce qui laisse tout de même une importante liste de suspects potentiels dans la troisième ville la plus peuplée du Finistère. Un appel à témoins a été lancé par les gendarmes, et renforcé par Sea Shepherd .
L'ONG de protection des océans et de leur faune a en effet annoncé qu'elle offrira une récompense de 10.000 euros "pour toute information qui permettra aux gendarmes d'identifier le(s) coupable(s)". Elle pointe par ailleurs le mobile des pêcheurs dont certains accusent les phoques d’abimer une partie de leurs prises en se servant directement dans les filets.
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"Est-ce que les phoques décapités ont été tués pour venger leurs pauvres victimes normalement destinées à finir... dans nos assiettes? Pour rappel, la population locale de phoques consomme 1.500 tonnes de poissons par an et en dépend pour sa survie. Un seul navire usine pêche 700 tonnes de poissons par jour et on pourrait très bien s'en passer", écrivait ainsi l'ONG samedi sur sa page Facebook.
Mi-février, une tête de phoque a été retrouvée immergée et attachée à un cordage au bout d’une digue dans le port de Concarneau dans le département du Finistère. Le reste du corps de l’animal sera retrouvé le 10 mars par une promeneuse toujours à Concarneau, dans un état de décomposition avancé. Le 18 mars, un nouveau corps de phoque, décapité, a été découvert à Trégunc, une commune adjacente.
En 2018, au moins cinq phoques avaient déjà été décapités ou mutilés de la sorte dans le secteur de Boulogne-sur-Mer et de Gravelines sans que les auteurs ne soient formellement identifiés. Déjà, l'ONG avait offert la même récompense, sans succès.
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