Pont effondré à Gênes : le bilan monte à 43 morts
Le bilan de l'effondrement d'un pont autoroutier à Gênes (nord-ouest) s'élève officiellement à 43 morts, ont indiqué dimanche les secouristes au lendemain de funérailles d'Etat pour les victimes de ce drame.
Les pompiers ont confirmé avoir découvert trois corps, probablement ceux d'un couple turinois et de leur fillette de neuf ans, dans les restes de leur voiture, écrasée sous des tonnes de bêton.
La découverte de ces trois corps signifie qu'il n'y a plus aucun disparu recensé cinq jours après l'effondrement mardi d'une portion de quelque 250 mètres de ce viaduc. Les secouristes ont toutefois indiqué continuer les recherches d'éventuelles victimes non signalées disparues.
"Les corps des trois derniers disparus ont été trouvés dans la nuit", ont indiqué dimanche matin les pompiers italiens sur Twitter.
Samedi, le décès d'un blessé roumain et la découverte du corps d'un ouvrier âgé d'une trentaine d'années avaient déjà alourdi le bilan de cette catastrophe à 40 morts confirmés.
Le même jour, l'Italie entière avait rendu hommage aux victimes, dont quatre touristes français et plusieurs enfants, lors de funérailles nationales à Gênes, toutefois boycottées par la moitié des familles, accusant l'Etat d'être responsable du drame.
Face à l'émotion et à la colère, le gouvernement a attaqué la société autoroutière Autostrade per l'Italia, la famille Benetton qui contrôle le groupe, l'incurie des gouvernements précédents et l'Union européenne.
Vendredi, le ministère des Infrastructures a officiellement adressé un courrier à Autostrade en vue de révoquer la concession de la société sur le tronçon du pont, donnant 15 jours à la société pour répondre.
Dans une conférence de presse samedi à Gênes, les dirigeants d'Autostrade n'ont pas souhaité réagir à cette décision mais ont promis "un demi-milliard d'euros disponibles dès lundi" pour aider la ville et les victimes.
Le vice-Premier ministre italien Luigi Di Maio a d'ores et déjà indiqué que le gouvernement n'accepterait pas l'"aumone" ainsi offerte par la société autoroutière. Il a réclamé des compensations "crédibles" de la part d'Autostrade, société contrôlée à hauteur de 30% par la famille Benetton via le groupe Atlantia.
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