Procès du Carlton : deux parties civiles abandonnent leurs poursuites contre DSK
Nouveau rebondissement dans l'affaire du Carlton à Lille. Après trois semaines d'audience, plusieurs parties civiles ont décidé de retirer leur demande de dommages et intérêts à Dominique Strauss-Kahn faute de preuve suffisante. Cette annonce a été faite à la veille des réquisitions du parquet. "Equipes d'action contre le proxénétisme (nom de l'association, NDLR) retire sa constitution de partie civile à l'encontre de Dominique Strauss-Kahn", a déclaré lors de l'audience Me David Lepidi, avocat de l'association.
De son côté, son confrère, Gilles Maton, qui défend quatre prostituées dont deux poursuivaient DSK, a également annoncé qu'il abandonnait sa demande de réparation. "Nous avons la conviction que DSK connaissait la condition des prostituées, mais cette intime conviction ne suffit pas. Il est invité partout, ne paie jamais, notamment pas les filles, c'est ce qui va le sauver", a estimé l'avocat. Les défenseurs des ex-prostituées ont toutefois réclamé un euro symbolique de dommages et intérêts en cas de condamnation.
Soupçonné d'avoir été "l'instigateur" de rencontres avec des prostituées organisées entre 2008 et 2011 par ses amis à Lille, Paris, Bruxelles et Washington, Dominique Strauss-Kahn a nié avoir été à l'origine des parties fines auxquelles il a participé. Il a également affirmé n'avoir jamais connu la qualité des participantes.
Depuis le début du procès, la défense de DSK n'a pas varié: il n'aurait apparement jamais su qu'il avait affaire à des prostituées dans les soirées qu'organisaient pour lui les deux entrepreneurs David Roquet et Fabrice Paszkowski. Dans cette affaire, treize personnes, dont DSK, comparaissent depuis le 2 février pour des faits de "proxénétisme aggravé en réunion".
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