Procès du Carlton : relaxe quasi générale pour DSK et l'ensemble des prévenus
Sans surprise, le tribunal correctionnel de Lille a relaxé vendredi Dominique Strauss-Kahn dans le procès du Carlton, pour lequel l'ancien ministre et ancien directeur du Fonds monétaire international était poursuivi pour proxénétisme aggravé.
Cette décision des juges est conforme aux réquisitions du Parquet, prononcées à l'issue des trois semaines de procès du 2 au 20 février.
DSK, 66 ans, n'avait cessé d'affirmer lors de ce procès que les nombreuses rencontres qu'il a eues avec des prostituées étaient des "soirées libertines" et qu'il ignorait que les jeunes femmes étaient rémunérées pour ces soirées.
L'ensemble des prévenus ont également été relaxés, y compris Dominique Alderweireld, plus connu sous le nom de "Dodo la Saumure", accusé d'avoir fourni en prostituées DSK et ses amis et pour lequel le parquet avait réclamé deux ans de prison (dont un avec sursis) et 10.000 euros d'amende. Sa compagne Béatrice Legrain a également été relaxée.
Seul René Kojfer, 73 ans, ancien responsable des relations publiques du Carlton, ami de longue date de Dodo la Saumure, a été condamné à un an de prison avec sursis.
Dominique Strauss-Kahn, présent à la barre du tribunal à l'énoncé du verdict, n'a montré aucune émotion apparente quand le président du tribunal, Bernard Lemaire, a annoncé sa relaxe. "On ne peut pas lui imputer un rôle d'instigateur" dans cette affaire de proxénétisme, a dit le juge, estimant que l'ancien ministre avait "eu un comportement de client non répréhensible par la loi pénale".
Il suivi les réquisitions du parquet qui, en février, avait estimé que "ni l'information judiciaire ni l'audience" n'avaient permis d'établir les faits de proxénétisme reprochés à Dominique Strauss-Kahn.
À LIRE AUSSI
L'article vous a plu ? Il a mobilisé notre rédaction qui ne vit que de vos dons.
L'information a un coût, d'autant plus que la concurrence des rédactions subventionnées impose un surcroît de rigueur et de professionnalisme.
Avec votre soutien, France-Soir continuera à proposer ses articles gratuitement car nous pensons que tout le monde doit avoir accès à une information libre et indépendante pour se forger sa propre opinion.
Vous êtes la condition sine qua non à notre existence, soutenez-nous pour que France-Soir demeure le média français qui fait s’exprimer les plus légitimes.
Si vous le pouvez, soutenez-nous mensuellement, à partir de seulement 1€. Votre impact en faveur d’une presse libre n’en sera que plus fort. Merci.