Rapt et meurtre de Chloé : le suspect a "immédiatement reconnu son implication", annonce le procureur
Au lendemain de la mort de Chloé, enlevée et retrouvée morte à Calais (Pas-de-Calais), le suspect, interpellé mercredi 15 en fin d'après-midi, a reconnu avoir violé et tué la fillette de 9 ans. Suite à l'aveu du tueur présumé de la petite fille, le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Jean-Pierre Valensi, a tenu une conférence de presse dans le but de faire le point sur les avancées de l'enquête. "Le suspect a reconnu immédiatement son implication dans le décès de l'enfant. Il est arrivé le matin même dans le but de se rendre en Angleterre chez sa sœur", a-t-il raconté tout en précisant que le suspect était arrivé le matin-même de Varsovie (Pologne).
"Dans l'après-midi, il stationnait son véhicule dans le quartier pour consommer une bière. Une fillette (Chloé, NDLR) s'approchait de lui pour l'arroser d'un pistolet à eau. Il l'empoignait et la contraignait à monter à l'arrière de son véhicule". D'après les déclarations du procureur de Boulogne-sur-Mer, l'individu devrait être mis en examen pour enlèvement suivi de mort et viol sur mineur de 15 ans.
Placé en garde à vue, cet ouvrier de nationalité polonaise âgé de 38 ans était déjà connu de la justice, il a été condamné une première fois, le 4 novembre 2004, à quatre ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, pour extorsion avec violences, séquestration et vol aggravé. Puis, il a de nouveau était condamné le 30 mars 2010 pour des faits similaires, cette fois-ci pour six ans.
Alcoolisé lors de son interpellation, avec 0,57 mg/L d'alcool dans le sang, le tueur faisait bien l'objet d'une interdiction du territoire français. "L'homme est sorti de prison le 21 mars 2014", a déclaré le procureur. "Le tribunal a prononcé à ce moment-là une interdiction définitive du territoire". Il avait d'ailleurs été remis aux autorités de son pays le 27 mars 2014 après l'émission d'un mandat d'arrêt européen.
La petite fille âgée de 9 ans a été découverte à environ trois kilomètres du lieu de l'enlèvement. Les premières constatations ont révélé des "traces de strangulation et de violences sexuelles", a confirmé le procureur. Pour le moment, les résultats de l'autopsie ne sont pas encore connus. Une marche blanche en hommage à Chloé devrait être organisée en fin de journée.
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