Rhône : l'enfant qui a contracté la rage au Sri Lanka est dans "un état critique"
Son cas a été dévoilé le mardi 10. Et malheureusement, les premiers signes de la maladie sont bel et bien apparus, faisant craindre le pire. Le petit garçon de 10 ans dont l'Agence régionale de santé (ARS) d'Auvergne-Rhône-Alpes annonçait qu'il était atteint de la rage, est dans "un état critique".
Quelques éléments ont été communiqués sur la nature de la transmission de la pathologie. L'enfant a contracté la maladie en août lors d'un voyage au Sri Lanka. Jouant avec un chiot, le garçon a été mordillé par l'animal sans que cela n'occasionne de réelle douleur. Guère plus en réalité que de petites éraflures, mais qui ont malheureusement été suffisantes pour assurer le passage du virus sans que les parents ne s'inquiètent.
Les premiers symptômes sont apparus le 1er octobre (soit après un mois et demi d'incubation, la maladie se déclarant en général entre un et trois mois après la contamination). L'enfant s'est plaint de difficultés à avaler sa salive, généralement le premier symptôme de la rage (accompagnée dans la plupart des cas d'une peur panique de l'eau). Son comportement était confus et agité confirmant alors les atteintes neurologiques. La victime aurait fait un arrêt cardiaque. L'enfant a malheureusement très peu de chances de survivre en l'absence de traitements rapides.
La rage tue, selon l'Institut Pasteur, 59.000 personnes par an, presque toutes en Afrique et en Asie, suite à des morsures ou des léchages d'animaux contaminés (une transmission humaine est possible de la mère à l'enfant ou lors d'une transplantation, mais est rare dans les faits).
En France, un homme est mort en 2014 en Ile-de-France après avoir été contaminé au Mali. Le précédent décès datait de 2003. Sur le territoire, la maladie a été éradiquée grâce au vaccin et aux campagnes d'abattage d'animaux porteurs du virus. Le dernier cas recensé d'une contamination sur le territoire français date de 1924.
Dans les annales de l'histoire médicale, seules deux personnes ont survécu à une rage déclarée. Il s'agit de deux enfants, le premier en 1970 et le deuxième en 2004, tous les deux aux Etats-Unis, qui ont vaincu le virus après un séjour en réanimation. Hormis ces deux miraculés, personne n'a jamais réchappé à la mort une fois le premier symptôme apparu.
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