Enfant atteint de la rage dans le Rhône : une fois les premiers symptômes apparus, la maladie est toujours mortelle
C'est une maladie dont la survenue est exceptionnelle sur le territoire français mais pour laquelle aucun traitement n'existe: une fois que les premiers signes se manifestent, la seule issue est la mort. L'Agence régionale de santé (ARS) Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé ce mardi 10 qu'un petit garçon de 10 ans habitant dans le département Rhône était porteur de la rage. Il a été contaminé après la morsure d'un chiot lors d'un voyage au Sri Lanka. Aucun détail n'a été donné sur le stade de la maladie.
Si l'enfant n'en est encore qu'à sa période d'incubation (en général de un à trois mois), il peut encore être sauvé par la vaccination (qui peut se faire donc a posteriori de la contamination) et un traitement antirabique par des injections intramusculaires. Mais lorsque survient le premier symptôme, une difficulté à déglutir accompagnée d'une peur panique de l'eau, il est trop tard. Les atteintes neurologiques générées par la rage rendent le patient très agité et agressif avant de le plonger dans un coma mortel en quelques jours, parfois en quelques heures pour les formes foudroyantes. La médecine est impuissante à sauver les patients parvenus à ce stade.
La rage tue, selon l'Institut Pasteur, 59.000 personnes par an, presque toutes en Afrique et en Asie, suite à des morsures ou des léchages d'animaux contaminés (une transmission humaine est possible de la mère à l'enfant ou lors d'une transplantation, mais est rare dans les faits).
En France, un homme est mort en 2014 en Ile-de-France après avoir été contaminé au Mali. Le précédent décès datait de 2003. Sur le territoire, la maladie a été éradiquée grâce au vaccin et aux campagnes d'abattage d'animaux porteurs du virus. Le dernier cas recensé d'une contamination sur le territoire français date de 1924.
Dans les annales de l'histoire médicale, seules deux personnes ont survécu à une rage déclarée. Il s'agit de deux enfants, le premier en 1970 et le deuxième en 2004, tous les deux aux Etats-Unis, qui ont vaincu le virus après un séjour en réanimation. Hormis ces deux miraculés, personne n'a jamais réchappé à la mort une fois le premier symptôme apparu.
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