Royaume-Uni : des enfants torturés lors de séances d'exorcisme
Dans certains pays africains, comme le Malawi, le Nigeria, ou le Congo, les croyances religieuses selon lesquelles un être humain peut être possédé par un démon et doit être exorcisé ou tué pour en être débarrassé sont toujours très fortes. Ce qui donne lieu à des scènes de tortures atroces, que subissent encore les enfants dont les familles ont immigré au Royaume-Uni.
Les autorités britanniques ont ainsi signalé entre 2016 et 2017 plus de 1.400 cas de maltraitance d'enfants, qui ont été tués, torturés et ont subi de terribles sévices corporels au nom de la religion, lors de violentes séances d'exorcisme. Et craignent que de nombreuses victimes passent sous leurs radars.
"Les tortures les moins invasives consistent à priver les enfants de manger et de boire", a expliqué au site du Sun le Dr Richard Hoskins, qui fait des recherches sur les crimes rituels depuis 15 ans. La privation de sommeil existe aussi.
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Des enfants subissent des tortures encore plus cruelles et douloureuses. Pour extraire le démon de leur corps, ces jeunes victimes peuvent être lacérées à coups de lame de rasoir ou de couteau, plongées dans l'eau (simulation de noyade), brûlées ou forcées à se frotter les yeux avec du piments.
"J'ai été accusé de voler la nuit, d'avoir tué ma mère et jeté des sorts à toute ma famille. Ils m'ont même accusé de manger des bébés au dîner", a témoigné auprès du Sun Mardoche Yembi, confié à son oncle et sa tante habitants à Tottenham, après la mort de sa mère, et torturé par ses proches qui le croyaient possédé par une créature démoniaque.
Il a pu s'en sortir mais a longtemps souffert car sa famille faisait tout pour ne pas se faire attraper: "Mes proches étaient malins. J'ai été menacé mais jamais gravement battu. Ils ne voulaient pas se faire prendre".
D'autres enfants n'ont pas eu cette chance. Certains rituels d'exorcisme jouent aux frontières de la mort, et basculent parfois. Le meurtre de la petite Ivoirienne Victoria Climbié, torturée à mort alors qu'elle n'avait que 8 ans il y a 18 ans, fait toujours froid dans le dos et n'est, encore aujourd'hui, pas un cas isolé.
Le Dr Richard Hoskins a exhorté les autorités britanniques à prendre le problème à bras-le-corps et à mettre le nez dans les différentes communautés religieuses, particulièrement dans le christianisme fondamentaliste, pour que les enfants n'en souffrent plus.
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