Syrie : au moins 42 morts dans des raids sur une mosquée

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Par AFP
Publié le 16 mars 2017 - 21:47
Mis à jour le 17 mars 2017 - 05:15
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Dans une rue de la ville syrienne d'Alep, le 9 mars 2017
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© JOSEPH EID / AFP/Archives
Dans une rue de la ville syrienne d'Alep, le 9 mars 2017.
© JOSEPH EID / AFP/Archives

ntrée dans sa septième année de guerre, la Syrie n'en finit pas de compter ses morts: au moins 42 personnes, civils pour la plupart, ont été tuées et une centaine blessées jeudi dans des raids aériens sur une mosquée, dans le nord du pays, a indiqué une ONG.

"Des avions non identifiés ont mené des raids sur une mosquée dans l'ouest de la province d'Alep à l'heure de la prière, tuant 42 personnes, en majorité des civils", a affirmé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.

Sur place, dans le village d'al-Jineh, situé à 30 km à l'ouest de la ville d'Alep, les secours ont tenté d'extraire des personnes coincées sous les décombres de la mosquée, selon l'ONG. Et plusieurs personnes étaient encore portées disparues.

"Plus de 100 personnes sont blessées", a ajouté M. Abdel Rahmane, en soulignant que le bilan des morts risquait de s'alourdir, dans cette localité sous contrôle des groupes rebelles.

Selon des images diffusées par des militants antirégime et présentées comme celles du drame, le bâtiment semble entièrement détruit.

Aidés de torches, on y voit des Casques blancs, ces célèbres secouristes des zones rebelles de Syrie, fouillant dans les décombres et parvenant à en tirer un survivant aussitôt emmené vers une ambulance.

- 'J'ai vu 15 cadavres' -

"Nous avons entendu des explosions quand la mosquée a été frappée. C'était juste après la prière, à un moment où en général il y a des cours de religion pour les hommes", a témoigné Abu Muhammed, un habitant, auprès de l'AFP: "Quand je suis arrivé, j'ai vu 15 cadavres, et beaucoup de morceaux de corps, parmi les débris. Certains corps n'étaient même pas reconnaissables".

Un cessez-le-feu parrainé par la Russie, alliée du régime syrien, et la Turquie, soutien des rebelles, est entré en vigueur en décembre 2016, mais les violences ont continué dans le pays.

Le ciel syrien est encombré par les avions du régime syrien, ceux de la Russie, ceux de la Turquie et ceux de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis.

La Russie est intervenue militairement au côté du régime en septembre 2015. Mais elle a toujours démenti les accusations selon lesquelles ses raids ont tué des civils en Syrie.

La coalition internationale concentre normalement ses frappes sur les jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et ceux de Fateh al-Cham, l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, qui occupent des régions en Syrie.

- Divisions entre Kurdes -

La veille, mercredi, au moins 25 civils, dont 14 enfants, ont péri dans des raids sur la ville d'Idleb, tenue par des rebelles et les jihadistes, avait indiqué l'OSDH, en parlant de frappes "vraisemblablement russes".

Quant aux auteurs du double attentat qui a fait 32 morts mercredi à Damas, ils ne sont toujours pas connus non plus. Fateh al-Cham, l'ex-branche d'Al-Qaïda, a en tout cas "nié toute relation avec ces attentats", tout comme le groupe rebelle Jaïch al-Islam.

La guerre en Syrie est entrée mercredi dans sa septième année, sans aucune perspective de paix à court ou moyen terme, après avoir déjà fait plus de 320.000 morts.

Déclenché par la répression de manifestations pro-démocratie, ce conflit est devenu très complexe avec la montée en puissance de groupes jihadistes, l'implication de forces régionales et de puissances internationales, sur un territoire très morcelé.

Un exemple parfait de ces divisions et de ces haines qui traversent chaque camp a encore été montré jeudi avec la fermeture par les autorités kurdes dans le nord du pays des bureaux de leur principal rival politique.

Le Conseil national kurde (CNK), principale coalition opposée au Parti de l'Union Démocratique (PYD), qui domine les régions kurdes, figure notamment parmi les différentes formations qui ont vu leurs bureaux fermés.

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