Tensions à la fac de Montpellier : un professeur ne nie pas avoir porté des coups

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La rédaction de FranceSoir.fr
Publié le 28 mars 2018 - 10:13
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A Montpellier, des étudiants pro- et anti-blocage s'affrontaient verbalement, trois jours après l'intrusion violente d'hommes cagoulés dans un amphithéâtre occupé
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© SYLVAIN THOMAS / AFP
Un professeur d'histoire du droit a reconnu avoir été présent lors de l'agression d'étudiants à la fac de Montpellier et n'a pas nié avoir porté des coups.
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Un professeur d'histoire de droit, accusé par plusieurs étudiants d'avoir participé à la violente expulsion de jeunes grévistes de la fac de Montpellier jeudi dernier, a reconnu mardi avoir été présent au moment des faits et n'a pas nié avoir porté des coups. Les tensions sont toujours très vives et l'université ne rouvrira pas avant le 3 avril.

Les étudiants de l'université de Montpellier ne peuvent toujours pas reprendre les cours. Suite à la violente expulsion d'étudiants grévistes d'un amphithéâtre, par un commando armé et cagoulé, jeudi 22 mars, le président Philippe Augé a décidé la fermeture de l'établissement jusqu'au 3 avril.

Les tensions sont donc toujours très vives sur le campus universitaire. D'un côté, il y a des élèves en droit et en sciences politiques qui veulent le retour des cours. Et de l'autre, il y a un collectif d'étudiants qui réclame la reconnaissance publique des violences et soutient les victimes. Ces deux groupes se sont d'ailleurs opposés dans de nouvelles manifestations devant les grilles fermées de la fac lundi 26.

Les étudiants présents au moment de l'intrusion violente de ces hommes masqués et armés de matraques (notamment) ont accusé le doyen de l'université, Philippe Pétel, d'avoir incité les casseurs à pénétrer dans l'amphithéâtre. Il a d'ailleurs, par la suite face aux nombreux témoignages l'accablant, démissionné.

Lire aussi: "J'ai cru mourir" - à Montpellier, le traumatisme vivace du coup de force à la fac de droit

Mais il n'est pas le seul tenu pour responsable. Plusieurs élèves ont assuré avoir reconnu parmi ceux qui donnaient des coups l'un de leurs professeurs: Jean-Luc Coronel de Boissezon, enseignant l’histoire du droit.

Ce dernier, que l'on voit en arrière plan sur plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux avant que les violences n'éclatent, a avoué dans Libération qu'il était bien présent au moment des faits. Il n'a, de plus, pas nié avoir porté des coups.

"Si j’étais bien présent dans l’amphithéâtre de ma faculté ce soir-là pour veiller sur nos locaux, nos étudiants et nos collègues présents, je n’étais évidemment pas cagoulé et donc parfaitement identifiable de mon plein gré. Je n’ai pas l’habitude, lorsque je suis agressé, de rester passif", a-t-il ainsi déclaré.

Plusieurs récits d'étudiants l'accablent. Un jeune homme assure notamment l'avoir vu frapper une jeune fille: "Il n’était pas cagoulé, il avait des gants, il s’est précipité en bas de l’amphi avec d’autres personnes et s’en est pris à une fille recroquevillée, sur l’estrade".

Deux enquêtes sont actuellement en cours pour comprendre ce qu'il s'est passé. L'une a été ordonnée par le parquet de Montpellier qui a ouvert une procédure pour violences en réunion et avec arme. L'autre par l'Inspection générale de l'administration de l'Education nationale et de la recherche.

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