"Tueur de l'Essonne" : perpétuité requise contre Palmier en appel
La réclusion à perpétuité assortie d'une période de sûreté de 22 ans a été à nouveau requise mercredi en appel contre Yoni Palmier, le "tueur de l'Essonne", déjà condamné à cette peine pour l'assassinat de quatre personnes entre novembre 2011 et avril 2012.
Comme lors du premier procès devant la cour d'assises d'Evry, l'avocat général a par ailleurs demandé au jury de la cour d'assises de Paris de prononcer une rétention de sûreté - fait rare permettant le maintien en détention une fois la peine purgée - pour Yoni Palmier, 38 ans, qui avait reconnu les faits pour la première fois lors de l'ouverture de son procès en appel, il y a deux semaines.
"Pendant ce procès, vous avez plongé dans l'horreur à un niveau rare", a dit au jury l'avocat général Yves Jannier en ouverture de son réquisitoire. Il a décrit Yoni Palmier comme un "prédateur appliqué", d'une "extrême dangerosité" et qui ne visait qu'à "tuer pour tuer".
"D'abord, c'était la traque pour trouver la bonne victime, puis c'était l'affût, pour attendre le passage de la victime. Et enfin, c'était l'approche, par derrière, pour tuer à coup sûr d'un coup de feu dans la tête, et si possible dans l'arrière de la tête", a rapporté Yves Jannier.
Yoni Palmier était jugé pour quatre assassinats, commis au hasard: une femme de 35 ans découverte en novembre 2011 dans un parking de Juvisy-sur-Orge, tuée d'au moins sept balles. Un homme de 52 ans tué d'une balle dans la nuque dans le même parking le 22 février 2012. Un ancien employé de banque âgé de 81 ans le 17 mars à six kilomètres de là, à Ris-Orangis, et une femme de 48 ans le 5 avril 2012 dans la commune toute proche de Grigny: eux aussi tués par balles, en particulier par un tir dans la tête.
Les éléments de l'enquête accablaient l'homme de 38 ans, décrit par l'avocat général comme "manipulateur, intelligent" et "passionné par les armes": la "grosse moto sportive bleue et blanche" aperçue dans les heures précédant les quatre homicides a été retrouvée dans un box loué à son nom, et l'arme des quatre crimes portait son seul ADN.
Après un procès en première instance où il était resté mutique, ne reconnaissant qu'une "responsabilité" pour l'un des quatre crimes, Yoni Palmier est passé aux aveux le premier jour de son procès en appel, indiquant "reconnaître" et "regretter" des faits "disproportionnés".
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