Tutelle de Vincent Lambert : la justice étudiera le recours des parents jeudi
La Cour d’appel de Reims se penche jeudi 9 sur le recours déposé par les parents de Vincent Lambert suite à la décision du juge des tutelles de désigner Rachel Lambert tutrice de son mari dans un état végétatif depuis 2008. Au cours d’une audience non publique, la justice devra confirmer ou annuler la décision rendue le 10 mars dernier par le juge des tutelles faisant de l’épouse de Vincent Lambert sa tutrice pour les dix ans à venir. L’UDAF (Union départementale des associations familiales) de la Marne avait été désignée "subrogé-tuteur", sorte de fonction de suppléant.
"La décision prise en première instance est parfaitement motivée et fondée en droit et en faits donc nous allons simplement demander qu’elle soit confirmée", a déclaré à l’AFP Sara Nourdin, avocate de Rachel Lambert. "Nous partons avec sérénité et confiance en la justice". Ancien infirmier aujourd’hui âgé de 39 ans, Vincent Lambert est atteint de lésions cérébrales irréversibles suite à un accident de la route près de Châlons-en-Champagne. Sa femme est favorable à l’arrêt des soins tandis que les parents du patient, catholiques traditionalistes, s’y opposent fermement considérant que leur fils n’est pas en fin de vie et qu’il doit être transféré du CHU de Reims, où il est hospitalisé, à un établissement spécialisé.
Dans cette interminable bataille judiciaire, Rachel Lambert se dit "fatiguée de devoir défendre sa place et son implication avec la dignité qui a toujours été la sienne", selon son avocate. La décision de mettre fin aux traitements dépend de l’équipe médicale du CHU mais le processus d’arrêt des soins avait été interrompu par le docteur Daniela Simon le 23 juillet 2015, la médecin estimant que les conditions de "sérénité requises" n’étaient pas réunies. L’affaire Vincent Lambert a connu un rebondissement le 26 mai devant la cour administrative d’appel de Nancy, le rapporteur public enjoignant le Dr Simon à "reprendre la procédure collégiale dans un délai d’un mois". La décision de la cour est attendue le 16 juin.
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